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Inverser la tendance : Des fonds fédéraux octroyés pour éliminer la pollution et fournir une eau propre aux collectivités des Grands Lacs

Crédit photo : Université de Windsor.

La population canadienne vivant dans le bassin hydrographique des Grands Lacs dépend des écosystèmes d’eau douce pour assurer son approvisionnement quotidien en eau potable, sa santé, sa sécurité publique et l’économie. Toutefois, la pollution industrielle a depuis des années compromis plusieurs de ces écosystèmes bien connus et chéris, notamment la rivière Détroit, la rivière Sainte-Claire et les Grands Lacs.

Aujourd’hui, Irek Kusmierczyk, député de Windsor-Tecumseh, et Terry Duguid, secrétaire parlementaire du premier ministre et conseiller spécial de l’eau, au nom de l’honorable Steven Guilbeault, ministre de l’Environnement et du Changement climatique, ont annoncé l’un des plus importants investissements dans la restauration de l’eau douce de l’histoire du Canada : 76 millions de dollars pour soutenir 50 projets menés par des partenaires dans le cadre de l’Initiative relative à l’écosystème d’eau douce des Grands Lacs.

Crédit photo : Université de Windsor.

Cet investissement permettra aux groupes communautaires locaux de protection de l’eau d’inverser les dégradations attribuables à la pollution historique et de restaurer ces eaux dans l’intérêt des générations futures. Cette annonce s’inscrit dans le cadre de l’investissement sans précédent réalisé par le gouvernement du Canada pour assainir les systèmes d’eau douce, à savoir les 420 millions de dollars sur 10 ans destinés à protéger et à restaurer les Grands Lacs dans le cadre du Plan d’action sur l’eau douce.

Cet investissement vise à améliorer la qualité de l’eau et la santé des écosystèmes dans les secteurs préoccupants, qui sont les zones les plus touchées par la pollution industrielle historique, et ce, afin que la faune et la flore puissent à nouveau prospérer. En outre, l’investissement contribuera à prévenir les algues toxiques et néfastes dans le lac Érié, à réduire les rejets de produits chimiques nocifs, à restaurer les zones côtières, ainsi qu’à soutenir des projets scientifiques communautaires.

Crédit photo : Université de Windsor.

Voici certains des projets financés :

  • L’Office de protection de la nature de la région d’Essex dirigera un projet visant à restaurer et à protéger les habitats vitaux des zones humides dans le secteur préoccupant de la rivière Détroit, le complexe de zones humides le plus vaste et de la meilleure qualité, et à recréer une zone humide historique en eau libre à l’extrémité sud de l’île Fighting.
  • Treize nouveaux projets s’attaqueront à la prolifération d’algues néfastes dans le lac Érié en réduisant les charges de phosphore, sous l’égide notamment de l’Université de Windsor, de l’Office de protection de la nature de la région d’Essex et de l’association Flowers Canada Growers, y compris l’avancement d’une technologie innovante pour éliminer et récupérer le phosphore des eaux de surface dans la région de Leamington et Kingsville.
  • Un autre projet, mené par la Première Nation des Chippewas de la Thames, mettra en œuvre les pratiques de gestion exemplaires dans le bassin versant de la rivière Thames afin de réduire les charges de phosphore qui pénètrent dans le lac Érié.

Ces investissements contribueront à la collaboration continue avec l’Ontario et les États-Unis pour protéger et restaurer la qualité de l’eau et la santé de l’écosystème des Grands Lacs. Cette approche collaborative a permis des avancées significatives, notamment la réduction des substances toxiques persistantes et le retour d’espèces indigènes comme le Pygargue à tête blanche et le touladi. 

La nouvelle Agence canadienne de l’eau dirige la mise en œuvre de l’Initiative relative à l’écosystème d’eau douce des Grands Lacs et du Plan d’action sur l’eau douce, plus vaste. L’Agence a pour mandat d’assurer un leadership et une collaboration efficace sur le plan fédéral, ainsi qu’une meilleure coordination et collaboration avec les provinces, les territoires et les peuples autochtones afin de prendre part de manière proactive aux possibilités et aux défis liés à l’eau douce.

Crédit photo : Université de Windsor.

Citations

« La protection et la préservation de l’eau douce du Canada, y compris des Grands Lacs, sont d’une importance cruciale. L’investissement d’aujourd’hui dans l’Initiative relative à l’écosystème d’eau douce des Grands Lacs permettra de soutenir des projets menés par des partenaires qui visent à renforcer notre économie, à protéger les écosystèmes d’eau douce au Canada et à faire progresser les engagements de l’Accord Canada-États-Unis relatif à la qualité de l’eau dans les Grands Lacs. »
– L’honorable Steven Guilbeault, ministre de l’Environnement et du Changement climatique

« Les investissements faits aujourd’hui dans le cadre de l’Initiative relative à l’écosystème d’eau douce des Grands Lacs viendront soutenir la science et les mesures visant à protéger et à restaurer la qualité de l’eau et la santé des écosystèmes, notamment en s’attaquant à la dégradation du milieu dans les secteurs préoccupants et en prévenant la prolifération des algues toxiques et néfastes dans le lac Érié grâce à l’adoption d’une approche de conservation de précision. Ces projets auront des effets mesurables et positifs sur l’environnement, qui profiteront aux communautés locales actuelles et aux prochaines générations de Canadiens. »
– Terry Duguid, secrétaire parlementaire du premier ministre et conseiller spécial de l’eau

« Depuis 2019, notre gouvernement fédéral a réalisé des investissements records pour Windsor-Essex en vue de créer des emplois de qualité, de construire des logements et de protéger notre environnement. Bien qu’il reste encore du travail à accomplir, l’annonce d’aujourd’hui constitue une avancée importante pour la protection et la restauration des Grands Lacs et de la rivière Détroit, ainsi que pour le rétablissement d’écosystèmes sains ».
– Irek Kusmierczyk, député de Windsor-Tecumseh

« Avec un héritage lié à l’industrialisation, une forte densité de population et une répartition actuelle des terres dominée par l’agriculture, le corridor Huron-Érié des Grands Lacs est confronté à des défis uniques pour maintenir l’intégrité de ce précieux écosystème d’eau douce. L’investissement du gouvernement fédéral annoncé aujourd’hui dans le cadre de l’Initiative relative à l’écosystème d’eau douce des Grands Lacs apportera des changements significatifs aux communautés de notre région en équilibrant la conservation de cette importante ressource naturelle tout en favorisant une croissance durable et la prospérité de notre région ».
– R. Michael McKay, directeur, Institut des Grands Lacs pour la recherche environnementale, Université de Windsor

« Nous sommes extrêmement reconnaissants au gouvernement du Canada et à l’Initiative relative à l’écosystème d’eau douce des Grands Lacs pour ce financement qui permettra de poursuivre des travaux de restauration d’une importance cruciale dans l’aire de conservation du marais Hillman, de travailler avec les communautés agricoles rurales pour réduire les rejets de phosphore dans le lac Érié, qui entraînent la prolifération d’algues, et de mettre en œuvre des initiatives visant à retirer la rivière Détroit de la liste des secteurs préoccupants. Chacun de ces projets est essentiel en vue d’améliorer la santé des bassins versants de la rivière Détroit et du lac Érié, et nous ne pourrions être plus reconnaissants de ce soutien ».
– Tim Byrne, directeur administratif de l’Office de protection de la nature de la région d’Essex

« La charge en nutriments constitue l’un des défis environnementaux les plus importants pour la qualité de l’eau et la santé de l’écosystème des Grands Lacs. Cet excès de nutriments a une incidence négative sur les communautés, la faune et la flore et altère l’équilibre naturel du système. Le financement fourni par Environnement et Changement climatique Canada aidera à doter l’Office de protection de la nature de la région de St. Clair et les communautés locales des outils et des ressources nécessaires pour rétablir l’équilibre dans le bassin hydrographique ».
– Ken Phillips, directeur général, Office de protection de la nature de la région de St. Clair

« Ce projet constitue une collaboration vitale entre les chercheurs et l’industrie pour la gestion du phosphore dans le bassin hydrographique du lac Érié. Grâce au soutien important d’Environnement et Changement climatique Canada et de l’organisation Ontario Greenhouse Vegetable Growers, nous serons en mesure de faire progresser notre compréhension de la dynamique du phosphore et d’élaborer des solutions innovantes pour réduire le ruissellement des nutriments. Ce partenariat illustre comment la collaboration peut conduire à des améliorations environnementales importantes, profitant à la fois à notre secteur agricole et à la santé des Grands Lacs ».
– Chris Weisener, professeur, Institut des Grands Lacs pour la recherche environnementale, l’Université de Windsor

« Nous sommes ravis de cette grande occasion d’explorer de nouvelles technologies visant à faire progresser la protection de l’eau en Ontario. Les projets comme ceux-ci contribuent à encourager les investissements dans de nouveaux outils importants ainsi que leur adoption, afin d’améliorer de façon significative la qualité de l’eau. Notre organisation et nos membres sont fiers de participer à cette initiative.
– Andrew Morse, directeur général, Flowers Canada (Ontario)

Crédit photo : Université de Windsor.

Faits en bref

  • Le Canada compte plus de ressources en eau douce que tout autre pays, soit plus de 20 p. 100 de l’eau douce de la planète.
  • Fait important, ce financement appuiera la participation accrue des Autochtones à la gouvernance, à la surveillance et à l’intendance des Grands Lacs grâce à la mobilisation et au transfert des connaissances aux jeunes Autochtones, et favorisera le maintien à long terme de leurs efforts fondés sur des pratiques de gestion exemplaires.
  • Cet investissement de 76 millions de dollars pour l’Initiative relative à l’écosystème d’eau douce des Grands Lacs sera versé sur quatre années.
  • Le gouvernement du Canada investit 650 millions de dollars sur 10 ans dans le Plan d’action sur l’eau douce afin de renforcer la protection et la restauration des plans d’eau douce qui revêtent une importance nationale au Canada.
  • Les Grands Lacs fournissent de l’eau potable à un Canadien sur quatre et sont essentiels à notre santé et à notre bien-être, à l’écosystème et à notre économie.
  • L’Initiative relative à l’écosystème d’eau douce des Grands Lacs conjugue science et mesures concrètes pour relever les défis environnementaux qui ont une incidence sur la qualité de l’eau et la santé de l’écosystème des Grands Lacs, et pour respecter les engagements pris dans le cadre de l’Accord Canada-États-Unis relatif à la qualité de l’eau dans les Grands Lacs.
  • L’Accord Canada-Ontario sur la qualité de l’eau et la santé de l’écosystème des Grands Lacs (2021-2026) décrit comment les gouvernements fédéral et provincial collaboreront avec un éventail de partenaires et d’intervenants pour mettre en œuvre les obligations du Canada en vertu de l’Accord relatif à la qualité de l’eau dans les Grands Lacs.
  • Compte tenu de l’importance des Grands Lacs pour les peuples autochtones, l’Accord Canada-États-Unis relatif à la qualité de l’eau dans les Grands Lacs et l’Accord Canada-Ontario sur la qualité de l’eau et la santé de l’écosystème des Grands Lacs (2021-2026) cherchent à améliorer les possibilités de mobiliser les Premières Nations et les Métis dans les initiatives et la prise de décisions en matière de restauration, de protection et de conservation des Grands Lacs.
  • Les secteurs préoccupants sont des lieux particuliers désignés par le Canada et les États-Unis dans le cadre de l’Accord relatif à la qualité de l’eau dans les Grands Lacs, où la qualité de l’eau et la santé de l’écosystème ont été gravement dégradées par l’activité humaine à l’échelle locale, ce qui a entraîné toute une série de problèmes (p. ex. fermeture de plages, perte d’habitat pour les poissons et d’autres espèces sauvages, effets négatifs sur les populations de poissons et d’autres espèces sauvages).
  • Dans le cadre de l’Accord relatif à la qualité de l’eau dans les Grands Lacs conclu entre le Canada et les États-Unis, 43 secteurs de ce type ont été recensés, dont 12 sont au Canada et cinq sont partagés avec les États-Unis.
  • Le Plan d’action sur l’eau douce renouvelé et renforcé soutiendra des mesures régionales précises pour restaurer et protéger les Grands Lacs, le lac Winnipeg, le lac des Bois, le fleuve Saint-Laurent, la rivière Wolastoq/Saint-Jean, le fleuve Fraser, le fleuve Mackenzie et le lac Simcoe.
  • La nouvelle Agence de l’eau du Canada est le point central fédéral pour l’eau douce. Elle travaille en partenariat avec les peuples autochtones, les provinces, les territoires et les intervenants pour renforcer la collaboration en matière d’eau douce. Elle met en œuvre les éléments clés du Plan d’action sur l’eau douce renforcé.

Source : Environnement et Changement climatique Canada