L’électronique marine – En constante évolution
Nous vivons dans un monde où tout change et tout va trop vite. Même sur l’eau, en tant que plaisanciers, nous vivons ces changements, et ce, particulièrement dans le domaine de l’électronique marine où le rythme est particulièrement rapide.
L’été dernier, j’ai eu l’occasion de rencontrer plusieurs plaisanciers et leur ai demandé quelles étaient leurs préférences en matière de produits électroniques pour leurs bateaux. L’élément qui est ressorti le plus souvent concerne l’affichage multifonction (AMF). Il y a à peine quelques années, chaque système était indépendant ou pouvait communiquer des données de base en utilisant la norme NMEA 0183. Toutefois, la donne a changé radicalement avec l’arrivée de la norme NMEA 2000 et d’autres protocoles de gestion de réseau. Maintenant, au moyen d’un seul écran, ou deux par redondance, une foule d’ajouts sont disponibles avec des possibilités de connexions prêtes à l’utilisation. Espérons que cette flexibilité permettra à l’affichage multifonction de durer longtemps.
La première personne avec qui j’ai parlé s’appelle J.E. Fordyce. Ce dernier venait tout juste de se procurer un système numérique de navigation Furuno MFD12, installé sur son Kadey-Krogen. L’appareil utilise la technologie « Time Zero », soit zéro temps de chargement. Un processeur à grande vitesse et un accélérateur graphique permettent un affichage à la vitesse de l’éclair, et ce, même pour obtenir un zoom. L’appareil possède également des capteurs et afficheurs multifonctions 2D et 3D interactifs pour les photos satellites et, naturellement, le radar. Conscient qu’il est important que l’utilisateur puisse utiliser facilement l’appareil, le fabricant l’a doté d’une manette, appelée « RotoKey », permettant de contrôler instantanément toutes les commandes à l’écran.
Finalement, la simplicité avec laquelle les applications additionnelles peuvent être gérées en réseau Ethernet, NMEA 0183 ou bus CAN en fait un système de premier choix. Pour être fonctionnel, le système de navigation à haute définition Furuno exige seulement d’être raccordé à un câble Ethernet et un petit câble électrique. D’autres possibilités d’applications prêtes à l’utilisation sont disponibles pour des sondeurs, des systèmes AIS, des instruments de navigation, etc. L’écran Net3D possède également une interface pour les ordinateurs utilisant le logiciel pour PC MaxSea TimeZero.
Lorsque j’ai fait la rencontre de Brent Van Moorsel à bord de son Sea Ray 580, Chris Bedard du Bayport Yachting Centre venait tout juste de commencer à installer un nouvel afficheur multifonction Raymarine E120W sur son tableau de bord, à côté d’un E140W. Plutôt que d’être obligé d’enlever le système de navigation existant et d’effectuer des transformations ardues, il n’a suffi que de 30 minutes pour mettre le nouveau système en fonction puisqu’il s’agissait d’un périphérique prêt à être utilisé dès son raccordement.
Ce qui rend le tout possible, c’est le système de gestion de réseau SeaTalkHS de Raymarine. Le système permet le transfert instantané des données radars, traceur de cartes, sondeur, imagerie thermique et fonctions de navigation, et ce, à raison de 100 millions de bits par seconde.
Les nouveaux afficheurs sont compatibles avec des versions antérieures de SeaTalk, de même que des tiers systèmes de communication numérique compatibles NMEA 0183 et 2000. Ces protocoles de gestion de réseau permettent de communiquer avec divers systèmes à bord, en plus du contrôle moteur. Un adaptateur est également disponible afin de prendre en charge les entrées visuelles additionnelles des appareils photo et la vidéo HD VGA des téléviseurs et autres moniteurs.
Ce qui fait vraiment en sorte que les nouveaux afficheurs à écran géant de série E constituent une nette amélioration par rapport aux traceurs de cartes GPS précédents de Raymarine est sa nouvelle interface utilisateur HybridTouch. Dans le passé, l’utilisation à l’aide de boutons des menus d’un traceur de cartes Raymarine et autres nombreux menus secondaires était plutôt ardue. La nouvelle interface, qui permet de choisir entre écran tactile et commande au clavier, est vraiment facile à utiliser. Il suffit de toucher l’écran du bout du doigt en ce qui a trait à l’itinéraire choisi et de personnaliser son expérience de navigation.
Le système d’affichage HD est vraiment intuitif. Sans avoir besoin de lire un manuel, l’utilisateur peut, en seulement quelques minutes, personnaliser et calibrer l’affichage. La résolution de 1280 x 800 pixels est étonnante. L’image est lumineuse et claire, même sur le pont. Il est possible de détecter les petites embarcations de pêche et même les bouées situées à proximité. Que ce soit en 2D ou en 3D, l’écran est prêt à naviguer avec les cartes Navionics préchargées.
Les écrans à affichage multifonctionnel sont l’avenir du monde de la navigation de plaisance. Ce qu’on trouve sur le marché présentement n’est que le début. Grâce à la gestion de réseau numérique, la possibilité d’ajout de modules disponibles dans le futur est sans limites.
Propriétaire : J.E. Fordyce
Bateau : Kadey-Krogan 48 Whaleback
Système : Furuno NavNet 3D
« On m’a recommandé de faire l’acquisition d’un système Furuno. La technologie est passablement nouvelle et les logiciels d’applications le sont encore plus. De toute façon, j’apprécie le fait que le traceur de cartes puisse communiquer avec l’ordinateur. Il en va de même avec la configuration du radar, qui est basée sur la norme NMEA 2000. On en dit beaucoup de bien. Vous pouvez même utiliser une souris pour le faire fonctionner. Cela est fort utile quand on navigue dans des eaux agitées et que l’on tente d’atteindre un bouton! Chacun des éléments étant relié à l’autre au moyen d’un raccordement Ethernet, je peux donc facilement afficher sur l’écran ce qui est sur mon traceur de cartes. Je peux aussi établir mon itinéraire de navigation sur l’ordinateur (ce qui est plus facile), puis l’envoyer d’un clic vers le traceur de cartes. »
Propriétaire : Brent Van Moorsel
Bateau : Sea Ray 580 Sedan Bridge
Système : Raymarine E120W et E140W
« La raison pour laquelle j’ai décidé de me procurer ce nouveau système de navigation est que j’en ai eu un il y a quelques années et j’ai aimé la façon dont cela fonctionne, en plus de l’aspect visuel. Maintenant, avec cette nouvelle technologie, c’est encore bien mieux! Ça valait la peine de dépenser un peu plus d’argent puisque je navigue dans la baie Georgienne. Le radar à haute définition est vraiment incroyable! Il est de loin supérieur à tout ce que j’ai vu! »
Poursuivez votre lecture… Brian Kelly, notre expert en électronique, analyse plus en profondeur la norme NMEA 2000 dans l’article La gestion de réseau à bord – Des possibilités infinies.
Mike Gridley
*Texte publié dans la parution Été 2012 de Québec Yachting.
Vous pouvez compléter votre lecture en parcourant L’électronique marine (seconde partie) — Mises à jour et ajouts pour votre traceur de cartes.