François Gabart de MACIF remporte la 7e édition du Vendée Globe
Le 27 janvier 2013, François Gabart de MACIF a terminé en première position de la 7e édition du Vendée Globe après avoir parcouru 28 646 milles (45 652 km) à une vitesse moyenne de 15.3 noeuds (28 km/h) en 78 jours et 2 heures. À 29 ans, il a été couronné le plus jeune vainqueur de cette compétition autour du monde en solitaire et sans escale. Il a aussi établi un nouveau record en devançant de 6 jours et 53 minutes le temps enregistré par Michel Desjoyeux, en 2009, lors du précédent Vendée Globe. Puis, le 10 décembre, il a navigué 545 milles (877 km), soit la plus grande distance parcourue en 24 heures.
Bien qu’il ait eu des problèmes au début de l’aventure, il a su contourner les ennuis avec brio en persévérant. Sa passion et son énergie lui ont permis de se dépasser, même pendant la dernière nuit où le vent soufflait à 40 nœuds (74 km/h), il a réussi à demeurer en alerte pour ne pas entrer en collision avec des cargos ou des pêcheurs.
« La première grosse avarie que j’ai eue, c’est un problème de moteur au 5-6e jour de course, au niveau de Madère. J’avais un moteur en plus des deux hydrogénérateurs que j’ai cassé à ce moment là. Ce n’était pas vraiment un problème sauf que si tu grilles ton back up d’énergie au bout d’une semaine, ce n’est pas l’idéal. Il a fallu gérer ce petit bazar et ça m’a pris pas mal de temps pour réparer tout ça. Après ce premier gros problème, je me suis senti beaucoup plus fort. Je me suis dit : « voilà, j’ai su réparer tout ça et je suis capable de le résoudre ». Au final, à chaque fois que tu as un problème et que tu arrives à le résoudre, tu te sens très fier. C’est pour ça que j’ai l’impression de bien avoir progressé pendant la course. »
Quelque temps plus tard, et plus précisément à 18h35 (heure de France), Armel Le Cléac’h de Banque Populaire a franchi la ligne d’arrivée du Vendée Globe pour la deuxième fois en quatre ans. En 2009, le parcours lui avait pris 11 jours de plus, ce qui est une nette amélioration, cependant bien qu’il ait terminé en étant en forme et content de son expérience, il était tout de même déçu : « J’aurais préféré gagner, j’étais venu pour ça et j’avais beaucoup travaillé pour. La déception de ne pas avoir gagné est toujours présente. Finir deuxième, il me manque un petit truc. Après je n’ai pas à rougir. Le fait de faire 3 heures de plus que François et 78 jours, ça enlève un peu de déception. Mais je pense avoir compris pourquoi j’avais perdu cette course. À 99%, je suis content de mon parcours. » En effet, la chance n’a pas été avec lui dans le détroit de Le Maire. Pendant la nuit, la ligature de son gennaker s’est brisée, ce qui a rendu impossible l’enroulement de sa voile. Réparer le tout l’a retardé de deux heures, ce qui a permis à François Gabart de le dépasser de 20 milles (32 km) et rapidement de 40 milles (64 km). Ensuite, le vent n’a pas tourné comme il le souhaitait, alors il n’a jamais pu rattraper son rival.
Ne manquez pas, en février, sur le site internet de Québec Yachting, le classement final de cette compétition. Afin de vous renseigner sur le Vendée Globe 2013, vous pouvez vous rendre au www.vendeeglobe.org.
Joani Hotte-Jean
Le passage de la ligne de François Gabart
Les premiers mots de François Gabart
L’arrivée d’Armel Le Cléac’h de Banque Populaire