La carpe de roseau, une des quatre espèces de carpes asiatiques, a fait son apparition dans le bassin des Grands Lacs
Pêches et Océans Canada et la Commission des pêcheries des Grands Lacs annoncent les conclusions d’une importante évaluation des risques
La carpe de roseau, une des quatre espèces de carpes asiatiques, a fait son apparition dans le bassin des Grands Lacs, selon un rapport qui vient d’être publié aujourd’hui par Pêches et Océans Canada et la Commission des pêcheries des Grands Lacs. L’étude en question révèle que les lacs Michigan, Érié et Ontario contiennent des carpes de roseau.
Le rapport intitulé « Évaluation binationale du risque écologique posé par la carpe de roseau dans le bassin des Grands Lacs » a conclu que les conséquences écologiques de la présence des carpes de roseau dans la plupart des zones du bassin des Grands lacs pourraient s’avérer très graves d’ici les 50 prochaines années. Les terres humides associées au bassin des Grands Lacs seraient particulièrement vulnérables si la carpe de roseau devait s’y établir.
L’étude scientifique, examinée par des pairs, a été pilotée par Pêches et Océans Canada (MPO), coordonnée par la Commission des pêcheries des Grands Lacs et rédigée par des experts de Pêches et Océans Canada, de l’Université de Toronto-Scarborough, de l’U.S. Geological Survey et de l’U.S. Fish and Wildlife Service. Les résultats de l’étude seront utilisés par les deux pays pour orienter les décisions concernant les activités de gestion et de prévention relatives à la carpe de roseau.
Entre 2013 et 2016, le Programme sur la carpe asiatique du MPO a enregistré et analysé 23 carpes de roseau capturées dans le lac Érié et le lac Ontario. Parmi les individus capturés, 9 étaient des carpes de roseau fertiles, capables de se reproduire. Une analyse scientifique a permis de conclure que tous les poissons étaient nés en dehors des eaux des Grands Lacs et s’étaient introduits au Canada.
La carpe asiatique est considérée comme l’espèce envahissante représentant la plus grande menace pour le bassin des Grands Lacs. Originaires d’Eurasie, les carpes asiatiques concurrencent avec succès les poissons indigènes pour la nourriture et l’habitat, et peuvent rapidement conquérir un écosystème.
Faits en bref
- La présence de carpes de roseau aurait une incidence extrêmement grave sur l’écosystème naturel, à cause de sa capacité à supplanter les espèces indigènes en matière d’espace, de nourriture et d’absence de prédateurs naturels.
- La carpe de roseau a un appétit vorace et peut consommer l’équivalent de 40 % de son poids vif en végétation aquatique en une seule journée.
- En 2012, le gouvernement du Canada a annoncé l’allocation d’un fonds de 17,5 millions de dollars pour créer un Programme sur la carpe asiatique visant à protéger l’intégrité du bassin des Grands Lacs en empêchant l’introduction des carpes asiatiques.
- Le Programme sur la carpe asiatique effectue des échantillonnages de détection précoce des carpes asiatiques à plus de 36 endroits dans les eaux canadiennes du bassin des Grands Lacs.
Citations
« Le gouvernement fédéral est résolu à protéger le bassin des Grands Lacs et cette évaluation des risques permet de fournir de l’information claire et scientifique pour nous aider à y parvenir. Cette étude va éclairer nos décisions en matière de politique et de gestion, avec pour objectif d’empêcher la survie, l’établissement et la propagation de la carpe de roseau dans le bassin des Grands Lacs, des deux côtés de la frontière ».
L’honorable Dominic LeBlanc, ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne
« Les chercheurs et les experts du Canada et des États-Unis ont appliqué ensemble les normes scientifiques les plus élevées lors de l’élaboration de cette évaluation du risque examinée par des pairs. Le rapport publié aujourd’hui présente les connaissances scientifiques les plus récentes disponibles concernant les risques posés par la carpe de roseau dans les Grands Lacs. Malheureusement, les nouvelles ne sont pas bonnes. L’évaluation laisse entendre que la carpe de roseau pourrait représenter un risque important pour les Grands Lacs. La Commission espère que les conclusions orienteront les décisions concernant la gestion et la prévention de la carpe de roseau, et souligneront la nécessité d’empêcher l’introduction d’autres espèces envahissantes à l’avenir ».
Robert Hecky, vice-président de la Commission des pêcheries des Grands Lacs
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*Ce communiqué de presse a été publié le 27 janvier 2017 sur le site internet du Gouvernement du Canada.