Sécurité nautique – Naviguer l’automne demande plus de précautions
La navigation d’automne donne aux plaisanciers une belle occasion d’admirer des paysages colorés et de profiter de lieux tranquilles, sans oublier que la pêche est excellente à cette période. Cependant, la navigation d’automne se caractérise par des conditions bien différentes de celles de l’été et il faut savoir compter sur soi tout en prenant des précautions additionnelles pour prévenir les problèmes.
Le Conseil canadien de la sécurité nautique (CCSN) et l’Association Maritime du Québec (AMQ) tiennent à recommander aux plaisanciers qui veulent profiter des plaisirs de la navigation d’automne de suivre ces quelques conseils afin de profiter au mieux de cette merveilleuse période de l’année.
Primo, vérifiez les prévisions météo avant de partir. Les masses d’air chaud et d’air froid qui se côtoient peuvent provoquer de forts vents soulevant des vagues qui peuvent être dangereuses pour les petites embarcations. Le brouillard peut également rendre la navigation difficile pour cause de visibilité réduite. Dans ce cas, prenez le soin de naviguer à basse vitesse et utilisez votre corne de brume ou votre klaxon à intervalles réguliers afin d’alerter d’autres navigateurs de votre présence.
En octobre, les températures de jour peuvent être très confortables, mais ce n’est pas vraiment le moment de ressortir les t-shirts et les bermudas. Il vaut mieux être vêtu en fonction de la température de l’eau. Des vêtements chauds vous offriront une meilleure protection en cas de chute dans l’eau et retarderont ainsi les effets de l’hypothermie. Rappelons qu’une chute accidentelle en eau froide provoque un choc immédiat, le choc initial. Il est alors important de ne pas paniquer. Il faudra peut-être une minute ou un peu plus pour reprendre le contrôle de votre respiration, mais vous aurez ensuite entre 10 et 15 minutes avant que vos bras et vos jambes perdent de leur motricité. Ces minutes sont précieuses pour vous sauver vous-même, même en eau très froide. Plus important encore, un gilet de sauvetage approuvé, conventionnel ou gonflable, sera déterminant, car il vous maintiendra à flot quoiqu’il arrive.
Par ailleurs, assurez-vous de laisser un plan de navigation à une personne de confiance sur terre qui saura quoi faire si vous tardez à revenir à bon port. Une radio VHF ou un téléphone cellulaire sont également des outils précieux vous permettant d’appeler pour de l’assistance en cas de problème. Parlant d’outils, vous devriez en avoir à bord ainsi que des pièces de rechange pour corriger de simples défaillances, ce qui peut éviter qu’une bête panne vous immobilise sur l’eau.
Assurez-vous que votre bateau et son moteur sont en bon état de marche. L’essence qui contient de l’éthanol peut faire que de l’eau contamine le réservoir de carburant. Si de l’eau dans les conduites d’essence gèle, l’alimentation en carburant vers le moteur sera coupée. Ajoutez au réservoir un additif conçu pour prévenir ce genre de problème. Dans le cas des embarcations à moteur ayant un réservoir portable, il est recommandé d’en avoir un supplémentaire en réserve.
N’oubliez pas non plus que les niveaux d’eau peuvent avoir diminué en fin de saison, en particulier si l’été a été chaud et sec. Certains de vos lieux de pêche préférés, en eaux peu profondes, risquent de ne plus être accessibles à cette période de l’année. De plus, il est important de garder un œil attentif pour des débris ou des morceaux de glace qui pourraient endommager la coque d’un bateau qui file à bonne vitesse.
« Tant les couleurs spectaculaires que la tranquillité et l’air vivifiant de l’automne rendent la navigation de plaisance particulièrement agréable », souligne John Gullick, président du Conseil canadien de la sécurité nautique. « Cependant, les plaisanciers doivent avoir à l’esprit qu’il est important de prendre encore plus de précautions qu’en été pour en profiter pleinement, en toute sécurité ». Vérifier les prévisions météo, se vêtir plus chaudement compte tenu de la température de l’eau, porter un gilet de sauvetage et confier un plan de navigation à une personne responsable à terre font partie de ces précautions, a précisé M. Gullick.
« Que ce soit pour la chasse à la sauvagine ou pour les activités de pêche qui se terminent plus tard en saison, comme le doré ou le brochet, il est important pour notre organisation de rappeler aux pêcheurs et aux chasseurs l’importance de suivre les recommandations du Conseil canadien de la sécurité nautique lorsqu’il s’agit d’effectuer une sortie sur l’eau », mentionne Alain Cossette, directeur général de la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs.
Avec l’arrivée de l’automne, les plaisanciers ne devraient pas hésiter à tirer le meilleur de ce qui reste de leur saison de navigation avant que l’hiver s’installe. Une préparation adéquate et une attention particulière pour assurer leur autonomie sur l’eau à cette période sont des prérequis pour ne pas gâcher leur plaisir. Visitez le www.csbc.ca pour en savoir plus sur la sécurité nautique.
Source : Nautisme Québec