Prévenir les problèmes de corrosion des systèmes électriques
Lors du branchement des divers systèmes électriques (GPS, pompe de cale, radio, etc.), des connecteurs à œil ou des connecteurs bout à bout sont couramment utilisés. Lorsque les conducteurs dénudés sont exposés à l’humidité, le cuivre réagit et s’oxyde. En eau salée, l’oxydation est plus rapide qu’en eau douce, mais le résultat finit toujours de la même manière.
Il existe deux types de fil pour l’usage marin, soit du fil de cuivre étamé ou non. Les normes de référence pour ces deux types de câbles sont : UL1426, SAE J378, SAE J1127 ou SAE J1128. D’une manière générale, l’un de ces numéros est inscrit sur la gaine des conducteurs.
Afin de protéger les conducteurs lors du raccordement, il est impératif d’utiliser une graisse diélectrique (marina, électricien, quincaillerie) qui permettra de les protéger contre l’humidité et empêcher la détérioration du conducteur à l’intérieur du fil.
Lors de l’oxydation des conducteurs, il résulte une diminution de la conductivité, ce qui entraîne la surchauffe du fil, la rupture des conducteurs, le manque d’ampérage à l’équipement qui y est relié, etc. Le risque d’incendie est plus élevé dans ces conditions; la consommation énergétique du bateau sera aussi augmentée.
Dans le cas où un fil au niveau est fortement oxydé (vert de gris à une extrémité), il est préférable de le raccourcir jusqu’à sa partie non abîmée ou encore de le remplacer en totalité. Dans le cas d’un remplacement, un fil étamé aura une durée de vie plus longue.
Afin de choisir le bon diamètre de fil à utiliser selon la longueur et l’ampérage nécessaire, il est possible de télécharger sur Play Store (Android) ou l’App Store l’application ABYC Wire Sizer ou le Circuit Wizard de Blue Sea Systems ainsi que visiter le circuitwizard.bluesea.com. Vous pouvez aussi en savoir davantage en vous rendant au www.westmarine.com/WestAdvisor/Marine-Wire-Terminal-Tech-Specs.
Pour les équipements munis d’une prise (GPS, radar, VHF, etc.), des connecteurs étanches sont généralement fournis avec l’appareil. Cependant, l’ajout d’un lubrifiant diélectrique les protégera (il en existe de très bonne qualité en vaporisateur).
Rares sont les constructeurs d’embarcations qui emploient cette méthode, car elle n’est pas obligatoire. Mais elle peut vous faire épargner à long terme. Sur les connexions existantes, il est possible de pulvériser de la graisse diélectrique (voir dans les boutiques spécialisées en électronique) ou encore de la faire fondre lorsqu’elle est en tube et de l’appliquer avec un petit pinceau. Pour les connexions légèrement corrodées, il existe du nettoyant-lubrifiant qui vous aidera à effectuer ce travail.
Petit rappel : n’utilisez que des cosses approuvées pour l’industrie nautique. Les connecteurs rapides de dérivation ainsi que les marettes ne sont pas faits pour les bateaux.
Par Nicolas Gibault
Nicolas Gibault donne les cours Les pièges à éviter à l’achat d’un bateau et Ajustements fins de voile et régate à l’École de navigation de la Société de sauvetage. Il agit aussi à titre de conférencier sur les pièges à éviter à l’achat d’un bateau. Vous pouvez visiter son site Internet au www.nicolasgibault.com. Vous avez des questions ou souhaitez faire inspecter votre bateau? Vous pouvez l’appeler au 514 220-8717 ou lui écrire un courriel au nicolas@nicolasgibault.com.
*Cet article a été publié dans le magazine numérique Printemps 2019 de Québec Yachting. Abonnez-vous au www.quebecyachting.ca/abonnement-numerique, c’est GRATUIT!