Explorez Charlevoix, Tadoussac et la Côte-Nord, au fil de l’eau!
Extraits du Guide Ulysse Explorez Charlevoix, Tadoussac et la Côte-Nord
Parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie. Crédit photo : Amélie Vallée.
Destination de villégiature depuis la fin du XVIIIe siècle, Charlevoix, grâce à la singulière beauté de ses paysages, a séduit des générations d’artistes. Depuis Petite-Rivière-Saint-François jusqu’à l’embouchure de la rivière Saguenay, la rencontre du fleuve et des montagnes a su y sculpter des paysages envoûtants et poétiques uniques au Québec.
Tout au long de la rive qu’agrémente un chapelet de charmants villages se succèdent d’étroites vallées et des montagnes qui se précipitent dans les eaux du Saint-Laurent. Puis, en quittant le bord du fleuve, on pénètre dans un territoire sauvage au relief accidenté où la taïga se substitue parfois à la forêt boréale. Les splendides parcs nationaux des Grands-Jardins et des Gorges-de-la-Rivière-Malbaie constituent les joyaux naturels de cette région de grande biodiversité.
Marina de Tadoussac. Crédit photo : Marie-Claude Dubé.
À l’embouchure de la rivière Saguenay, la traverse Baie-Sainte-Catherine – Tadoussac permet d’atteindre l’immense territoire de la Côte-Nord, qui borde le fleuve jusqu’à Terre-Neuve-et-Labrador et s’enfonce dans le plateau laurentien jusqu’au nord des monts Groulx et du réservoir Manicouagan. Près du littoral qui s’allonge sur 1 300 km, des baleines de différentes espèces viennent se nourrir tout au long de l’été et offrent un spectacle saisissant. Taillée sur mesure pour les amateurs de grands espaces, d’archéologie et de paysages rudes et émouvants, la Côte-Nord couvre le territoire ancestral des Innus, le Nitassinan. De l’île d’Anticosti à l’archipel de Mingan, les lieux mythiques de la Côte-Nord invitent à l’aventure.
Observation des baleines
L’estuaire et le golfe du Saint-Laurent constituent l’un des meilleurs endroits au monde pour observer les baleines. Le foisonnement de poissons et de plancton attire ici une douzaine d’espèces de cétacés, que l’on peut apercevoir surtout de mai à octobre. De nombreux belvédères permettent de les repérer depuis la côte, et plusieurs entreprises écoresponsables proposent des croisières d’observation des baleines à bord de bateaux pneumatiques ou de navires plus imposants.
Saint-Joseph-de-la-Rive. Crédit photo : Amélie Vallée.
Saint-Joseph-de-la-Rive
Le village de Saint-Joseph-de-la-Rive a longtemps vécu au rythme du fleuve qui le borde. Les goélettes échouées en témoignent avec éloquence. Depuis quelques décennies toutefois, la villégiature et l’artisanat ont remplacé la pêche et la construction navale.
Isle-aux-Coudres. Crédit photo : Amélie Vallée.
À l’est du quai, où s’amarre le traversier menant à l’Isle-aux-Coudres, une plage de sable fin invite à la baignade en eau salée et bien froide.
Installations du vieux chantier. Crédit photo : Patrice Lapointe.
Le Musée maritime de Charlevoix
Le Musée maritime de Charlevoix, installé sur le site d’un chantier naval vieux de 75 ans, raconte depuis 40 ans, à travers plusieurs expositions et des navires à explorer, la grande époque des goélettes. Le musée propose aussi une expérience multimédia dans une cale, une exposition ludique et technologique sur les goélettes à voile et un immense parc avec sentier, piste d’hébertisme, labyrinthe végétal et arboretum. Il gère également le sentier de la Forêt marine (8 km aller-retour), accessible gratuitement en toutes saisons. Boutique maritime sur place.
Informations : www.museemaritime.com
Parc national du Fjord-du-Saguenay, secteur Baie Sainte-Marguerite. Crédit photo : ZED Production.
Parc national du Fjord-du-Saguenay
Le parc national du Fjord-du-Saguenay s’étend sur les deux rives de la rivière Saguenay depuis l’estuaire du Saint-Laurent jusqu’aux environs de Sainte-Rose-du-Nord, dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean.
Le Centre de découverte et de services Le Béluga, au creux de la baie Sainte-Marguerite, véritable pouponnière de bélugas, présente une exposition sur ces petites baleines blanches et sur l’histoire de Sacré-Coeur, notamment le site de Bay Mills, une ancienne scierie.
Parc national du Fjord-du-Saguenay, secteur Baie Sainte-Marguerite. Crédit photo : Marc Loiselle.
Du centre, un agréable sentier de 2,3 km (aller simple), que l’on parcourt à pied ou à vélo, mène à un belvédère devant lequel passent régulièrement des bélugas. L’endroit bénéficie d’une animation de guides-naturalistes les après-midis d’été. Le centre donne également accès au sentier Le Fjord.
Informations : https://www.sepaq.com/pq/sag/
Pointe de l’Islet, Tadoussac. Crédit photo : Marie-Claude Dubé.
Randonnée pédestre
Entre Tadoussac et le Centre de découverte et de services Le Béluga, à baie Sainte-Marguerite, s’étire l’un des sentiers de longue randonnée les plus remarquables du Québec : le sentier Le Fjord. D’une longueur de 41 km (tronçons de niveau facile à difficile), il offre une vue sur l’embouchure du Saguenay, les falaises, les caps, le fleuve et le village de Tadoussac. Des refuges et des emplacements de camping ponctuent le sentier.
Parc marin du Saguenay–Saint-Laurent. Crédit photo : R. Laroque / ©Parcs Canada.
Le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent
Géré conjointement par Parcs Canada et la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq), le territoire du parc marin du Saguenay– Saint-Laurent qui s’étend sur 1 245 km2, couvre la section du fleuve Saint-Laurent comprise entre Gros cap à l’Aigle et Les Escoumins ainsi que la rivière Saguenay, depuis l’estuaire jusqu’à Cap à l’Est. La mission du parc consiste à protéger les écosystèmes et la vie marine de cette région, notamment certaines espèces en péril comme le béluga et le rorqual bleu.
Parc marin du Saguenay–Saint-Laurent. Crédit photo : Renaud Pintiaux / ©Parcs Canada.
Creusé par les glaciers, le merveilleux fjord du Saguenay possède une profondeur de 276 m près du cap Éternité et de 20 m à peine à son embouchure. En raison de cette configuration particulière, créée par l’amoncellement de matériaux charriés par les glaciers, l’eau à la surface de la rivière Saguenay est douce et plus chaude et l’eau en profondeur est davantage salée et froide. Si le béluga et le phoque commun nagent dans les eaux du fjord, la plupart des mammifères marins, comme le marsouin commun, le petit rorqual, le rorqual commun et le rorqual bleu, le plus grand mammifère du monde, évoluent surtout dans l’estuaire maritime.
Informations : https://parcmarin.qc.ca
Les Escoumins. Crédit photo : Octtavie Albert – Yvon à l’aventure.
Les Escoumins
Aux abords du beau village côtier des Escoumins, d’agréables sentiers permettent d’observer les oiseaux et les mammifères marins qui passent près du littoral. Accessible depuis le restaurant Pêcherie Manicouagan, le sentier des Moulins mène au quai du traversier (Les Escoumins–Trois-Pistoles), lieu d’observation privilégié d’où l’on peut également explorer les bassins résiduels à marée basse.
Du côté est de la baie, la rue de la Croix mène quant à elle à une plage et à une presqu’île dotée d’une croix et de tables de pique-nique.
Informations : www.escoumins.ca/tourisme/
Pointe-des-Monts
Pointe-des-Monts marque l’endroit où le fleuve commence à s’élargir pour atteindre les proportions d’une véritable mer (près de 100 km de largeur en face de Sept-Îles).
Phare de Pointe-des-Monts. Crédit photo : Sébastien St-Jean, photographe.
Phare de Pointe-des-Monts
À la suite de nombreux naufrages survenus sur les côtes aux environs de la pointe des Monts, les autorités du port de Québec décident en 1805 de baliser le fleuve. Le superbe phare de Pointe-des-Monts est l’un des premiers construits en 1829 et restera en fonction jusqu’en 1964. Après le visionnement d’un court métrage, les visiteurs explorent le fascinant phare à l’aide d’un audioguide. Ses sept étages comportent des pièces d’habitation circulaires dotées de cheminées et d’armoires encastrées, et présentent la vie du gardien du phare à l’époque.
Informations : www.pharedepointedesmonts.com
Observation des oiseaux
Grâce à sa situation géographique très avancée dans le fleuve et son isolement, la pointe des Monts, avec le vieux phare, constituent un endroit exceptionnel pour l’observation de nombreuses espèces d’oiseaux dont l’aigle pêcheur et le fou de Bassan.
Archipel de Mingan. Crédit photo : Marie-Claude Dubé.
Réserve de parc national de l’Archipel-de‑Mingan
Composée de plus de 1 000 îles et îlots s’étendant sur 90 km2 entre Longue-Pointe-de-Mingan et Aguanish, la réserve de parc national de l’Archipel-de-Mingan est accessible en bateau depuis Longue-Pointe-de-Mingan et Havre-Saint-Pierre. Sa particularité vient des falaises, des arches et des monolithes d’érosion qui ont été façonnés par les éléments au fil du temps.
Les amateurs de randonnée pédestre ont accès à quelque 80 km de sentiers situés dans neuf des îles de l’archipel. Les sentiers longent souvent le bord de mer, mais font parfois une incursion au cœur des îles, dans la forêt, la lande et les tourbières. Demeurez sur les sentiers aménagés afin de préserver les écosystèmes fragiles.
Centre d’accueil et d’interprétation de Longue-Pointe-de-Mingan
On se procure ici les permis de séjour en camping sur les îles et de l’information sur les transporteurs maritimes accrédités pour se rendre à l’île aux Perroquets, Grande Île et l’île Nue de Mingan. Une exposition virtuelle et sensorielle plonge les visiteurs dans l’histoire des îles de l’archipel et de sa faune.
Informations : www.parcscanada.gc.ca/mingan
Extraits tirés du guide Ulysse Explorez Charlevoix, Tadoussac et la Côte-Nord, disponible en version papier ou numérique au guidesulysse.com.
Par le collectif d’auteurs Ulysse
Cet article sera publié dans le Vol. 44 No. 3 de Québec Yachting. Abonnez-vous, c’est gratuit!
