Confier ses réparations ou ses ajouts d’équipements à des professionnels? Oui, mais…
De plus en plus de propriétaires d’embarcations se font réparer ou installer des équipements par des professionnels, mais qui ne respectent pas les normes de l’American Boat and Yacht Council (ABYC) couverte dorénavant par le TP 1332.
1- Choisir son installateur
Qu’il s’agisse d’un système de son, de chauffage, d’une génératrice, d’un air climatisé ou de tout autre équipement, il est très important de sélectionner son installateur selon ses connaissances de la réglementation. Depuis 2019, Transports Canada a intégré la majeure partie de ses normes par rapport à l’ABYC. La réglementation en vigueur lors de l’installation doit donc être respectée afin d’assurer la sécurité à bord. Prenons par exemple l’installation d’un amplificateur de son. Lors de son achat, il vient souvent avec une couette de fils facilitant l’installation. Mais quel est le type de fil et sa résistance à l’abrasion fournis dans l’ensemble? Les normes marines sont très claires, les fils doivent résister aux huiles, à l’essence, avoir une gaine en PVC et une certification sur le voltage clairement imprimée sur la gaine. Vous pouvez parcourir des extraits des normes en cliquant ici. Bien choisir son technicien est aussi une chose à faire en se renseignant sur ses connaissances au point de vue des normes marines, qui sont différentes des normes de l’automobile.
2- Choisir son matériel
Tout le matériel installé dans un bateau doit impérativement être de grade marin. Il existe aussi différentes qualités de produits. Prenons l’exemple d’un simple collier de plomberie en acier inoxydable. Certains sont 100 % inoxydables, tandis que d’autres possèdent une vis en acier qui finit par rouiller. Le meilleur moyen pour s’assurer de la qualité de l’acier inoxydable est de vérifier à l’aide d’un aimant s’il contient du fer, ce qui attirera l’aimant. Dans ce cas, il est préférable de changer de fournisseur. Il en est de même pour les borniers de connexion électrique. Petit rappel : Dans une embarcation à moteur, TOUS les équipements doivent être à l’épreuve des étincelles (ignition proof).
Conseils d’entretien à ne pas négliger
Les cales
Souvent dans le fond des cales on trouve de la poussière, de l’huile, etc.
Un bon nettoyage régulier vous permettra d’avoir une embarcation plus sèche et donc moins de moisissures ou de problèmes d’humidité dans la coque. En effet, lorsque l’huile flotte sur le dessus de l’eau accumulée dans la cale, celle-ci empêche toute possibilité d’évaporation. Il en est de même pour les poussières et autres. Lorsque vous n’utilisez pas votre embarcation, laissez ventiler le plus possible vos cales et équipets en laissant circuler l’air.
Les scellants
Tout ce qui est vissé sur le pont doit être bien scellé afin de conserver une bonne étanchéité. Avec le vieillissement, ces produits ont tendance à sécher et à se fissurer, créant des zones d’infiltration. La durée de vie moyenne d’un scellant marin est de 10 à 15 ans. Dès l’apparition d’une fuite, il est important de refaire le scellant. Si un équipement se desserre, enlevez-le, appliquez un nouveau scellant et reposez-le. Il n’y a pas de secret, un bateau bien entretenu a une durée de vie nettement supérieure ainsi qu’une valeur de revente conséquente à son entretien.
Nicolas Gibault donne les cours Les pièges à éviter à l’achat d’un bateau et Ajustements fins de voile et régate à l’École de navigation de la Société de sauvetage. Durant l’hiver il offre des formations en électricité marine et en électronique à bord en ligne. Il agit aussi à titre de conférencier sur les pièges à éviter à l’achat d’un bateau. Vous pouvez visiter son site Internet au www.nicolasgibault.com. Vous avez des questions ou souhaitez faire inspecter votre bateau? Vous pouvez l’appeler au 514 220-8717 ou lui écrire un courriel au nicolas@nicolasgibault.com.
Par Nicolas Gibault, SAMS, AIMAQ
*Cet article a été publié dans le magazine numérique Vol. 44 No. 4 de Québec Yachting. Abonnez-vous, c’est gratuit!