Retrait des aides à la navigation dans les rapides du Cheval blanc
La Garde côtière canadienne a décidé de retirer les 26 bouées, des balises alignements (il en reste seulement deux en aval) et les feux d’alignement venant en aide à la navigation dans les rapides du Cheval blanc (en aval du nouveau pont du REM jusqu’au barrage de la rivière des Prairies) situé entre Laval et Pierrefonds. Deux bouées d’avertissement portant la mention DANGER avisent les plaisanciers en amont et en aval de ce secteur.
Voici les Avertissements de navigation diffusés concernant les changements effectués :
Feux et signaux de brume (alignements)
Enlevés temporairement pour la saison de navigation 2023.
Pourquoi avoir pris cette décision?
Claude Lapierre de Pêches et Océans Canada a mentionné par courriel à Matthieu Delarue « des récentes contraintes opérationnelles, c’est-à-dire un manque d’unités équipées et conçues pour baliser dans un secteur à forts courants en eaux peu profondes. De plus, suivant une analyse de risques et des niveaux de service du secteur, il est désormais déterminé que la navigation et les opérations de balisage à cet endroit posent des risques importants pour la vie humaine. »
De plus, l’année dernière, un feu à bord d’un aéroglisseur serait survenu dans les rapides Lalement situé aussi sur la rivière des Prairies, mais à l’ouest de Montréal, entre Laval et l’Île-Bizard.
Les rapides du Cheval Blanc
Les rapides du Cheval Blanc sont réputés pour être dangereux pour la navigation en raison des nombreux rochers et des forts courants. De nombreux accidents y sont survenus au cours des dernières années. Cette voie navigable est ouverte aux bateaux depuis plus de 40 ans. Sans bouées, les plaisanciers n’ont plus de repères et plusieurs vont naviguer à l’œil ou avec leur GPS, ce qui pourrait les mettre dans une situation dangereuse.
Si une embarcation se trouve prochainement en mauvaise posture, est-ce que les occupants pourront être secourus par bateau ou d’une autre manière?
Un groupe de citoyens de Laval, dont fait partie Stéphanie Cardinal, s’est regroupé afin que les bouées soient réinstallées. Une pétition a récolté 987 signatures au moment d’écrire ces lignes. Leur objectif est d’atteindre 2500 signatures. Vous souhaitez soutenir leur cause? Signez la pétition.
Aldrig Travers, de la Marina Bobino à Laval-sur-le-Lac, a mentionné lors d’une réunion le 18 juillet, regroupant 10 Lavallois, que c’est sa marina qui avait obtenu un contrat rémunéré par la Garde côtière canadienne pour installer les bouées dans les rapides Lalement. Une demande lui a été soumise pour effectuer celles des rapides du Cheval Blanc, mais la marina ne possède pas les équipements nécessaires. M. Travers s’est montré ouvert à installer les aides à la navigation dans les rapides du Cheval Blanc s’il pouvait conclure une entente d’au moins cinq ans pour amortir le coût d’achat des équipements requis.
Bref, il existe au moins une solution pour renverser la décision de la Garde côtière canadienne. Nous vous tiendrons au courant des développements dans ce dossier.
Par Joani Hotte-Jean
Merci à la collaboration de Stéphanie Cardinal, de Daniel Hébert et de Charles De Tillieux