Carnet de voyage – Le sud de l’Espagne du côté de l’Atlantique, puis le Portugal

Cascais.
Après s’être arrêtés à Gibraltar le 22 juin 2023 pour une durée de trois jours (cela permet de sortir officiellement de la zone Schengen afin de faire un reset des droits de douane ou octroi de mer pour notre voilier GLLOQ pour les 18 prochains mois), nous commençons la remontée vers les côtes portugaises où notre destination cette année la plus au nord sera Peniche au Portugal.
Notre premier arrêt sera Cadix, ville d’Espagne sur la côte Atlantique dont le port a été fondé au 16e siècle et est devenu depuis une des bases navales principales de l’Espagne du côté de l’Atlantique. Au fond de la baie de Cadix, il y a un excellent mouillage proche des balises de l’aéroport. Un petit plouf dans de l’eau à 28.2 °C au mois de juin (ce qui n’est pas très normal). Une magnifique vue sur le pont de la constitution de 1812 qui est un ouvrage récent permettant de relier la vieille ville de Cadix à San Pedro.
La météo est de notre côté le 27 juin pour une petite navigation de Cadix à Chipiona, municipalité au nord de Cadix avec une marina pouvant nous accueillir afin de faire le ravitaillement de GLLOQ et valider notre retour en espace Schengen. Peu d’épiceries disponibles près de la marina (un mini mercado), mais qu’à cela ne tienne, demain nous allons pêcher. Nous espérons avoir plus de chance que dans la mer Méditerranée où aucun poisson n’était au rendez-vous.
Le 28 juin, départ pour Mazagon (ou autre). Après 9 heures de navigation, nous nous arrêtons à Punta Umbria, une petite presqu’île bien protégée. Nous mettons l’ancre en aval de la marina près de la plage. Nous ne descendrons pas, car il s’agit de se reposer avant notre arrivée au Portugal et nous évitons de naviguer de nuit, car pour ne pas subir d’attaques d’orques il est fortement recommandé de naviguer près des côtes, ce qui a pour effet d’être obligé de slalomer entre les filets et les casiers de pêche.
Le 29 nous levons l’ancre à 6 h du matin, l’heure où les bateaux de pêche rentrent. Dans le chenal la vue est déconcertante, des milliers de poissons (trop petits pour la vente) sont jetés par-dessus bord avant que les bateaux touchent terre sinon ils seraient pesés et rentreraient dans les quotas. Nous naviguons dans ces cadavres, car étant remontés au filet ils n’avaient aucune chance de survie. Ce fut pour nous une navigation révélatrice de l’exploitation de la mer.

Santa Luzia.
Le soir, nous arrivons à Santa Luzia, la capitale du poulpe. Accueillis par des méduses géantes, nous allons nous garder une petite gêne pour se baigner. C’est une petite ville magnifique au sud de l’Algarve qui est restée à la fois touristique et sauvage.

Portimao.
Le 1er juillet nous arrivons à Portimao; nous connaissions déjà ce mouillage pour y avoir passé 10 jours l’automne dernier. C’est le début du Rolling Loud, l’un des plus grands festivals de musique. C’est la fête! L’Algarve commence à accueillir ces touristes d’été, ce qui a fait grimper les prix des denrées. Nous n’y resterons que six jours malgré que ce soit un endroit magnifique. De nombreuses grottes dans la mer sont à visiter, des plages uniquement accessibles en dinghy, bref une région assez sauvage avec de nombreuses attractions touristiques.

Cascais.
Le 7 juillet nous partons pour une navigation de 24 heures environ pour se rendre à Cascais. Cette ville à l’embouchure du Tage (fleuve allant à Lisbonne) offre beaucoup de possibilités pour les navigateurs. À seulement 45 minutes de train de Lisbonne, toutes les commodités se trouvent présentes. Nous y restons en attendant une fenêtre météo pour continuer plus au nord. Sachant que les vents dominants sont du nord, il ne faut pas se presser. Nous en profitons pour faire la visite d’un VOR 65 où un équipier du bateau nous a invités.
Le 14 juillet, c’est le départ pour Peniche, arrêt prévu de quelques semaines pour remettre en forme GLLOQ, qui a dépassé 6000 milles nautiques en un an. Peniche est la capitale du surf sur la côte portugaise. La marina est petite, mais très abordable tout en ayant les commodités nécessaires. À cinq milles nautiques au large, les archipels des Berlanga sont un lieu très prisé des touristes. On y retrouve des plages, des grottes et un mouillage peu fréquentés durant la nuit.
Après cet arrêt, il sera temps de revenir un peu au Québec afin de pouvoir voir mes clients pour les inspections de bateau, pour ensuite continuer notre voyage.

Nicolas Gibault, SAMS
Nicolas Gibault donne des cours durant l’hiver sur l’électricité marine et sur l’électronique à bord en ligne ainsi que sur les pièges à éviter à l’achat d’un bateau et sur les Ajustements fins de voile et régate. Vous pouvez visiter ses sites Internet au nicolasgibault.com et au www.ecolenautique.com. Vous avez des questions ou souhaitez faire inspecter votre bateau? Vous pouvez l’appeler au 514 220-8717 ou lui écrire un courriel au nicolas@nicolasgibault.com.
Par Nicolas Gibault, SAMS
*Cet article a été publié dans le magazine numérique Automne 2023 de Québec Yachting. Abonnez-vous, c’est GRATUIT!