Partir en bateau, ça se planifie!
Le beau temps est au rendez-vous et les plaisanciers désirent en profiter au maximum. La saison est en effet si courte! Avant de partir, il est toutefois important de bien planifier sa croisière, d’autant plus que le temps investi dans la préparation permettra de mieux profiter de la navigation.
Il faut se demander d’entrée de jeu jusqu’où on veut aller et surtout si la distance à parcourir est réaliste en fonction du temps dont on dispose. Si un bateau à moteur peut aisément parcourir plusieurs dizaines de milles marins en une journée, il en sera bien autrement pour un voilier. Il convient donc d’analyser les cartes marines disponibles et de bien planifier sa route. Autrement, comment pourrait-on connaître la distance à parcourir?
Une fois le plan de navigation établi, il est impératif de se demander quelle sera la quantité de carburant nécessaire à sa réalisation. La règle de base est toujours la même : un tiers pour l’aller, un tiers pour le retour et un tiers au cas où. Par exemple, un voilier d’une vingtaine de pieds pourrait être équipé d’un moteur hors-bord à deux temps à essence. Dans ce cas, il faudra non seulement prévoir la bonne quantité d’essence, mais également l’huile qu’on devra y mélanger. Si l’essence se trouve généralement sans problème, il peut en être autrement pour l’huile dans certains secteurs.
Selon votre zone de navigation, l’épicerie la plus près peut s’avérer très éloignée. Il peut donc être avantageux de naviguer de manière autonome quant à la nourriture. Pour ce faire, il faut planifier soigneusement ce qui sera au menu, bien sûr, mais surtout dans quel ordre les aliments seront utilisés afin de les ranger judicieusement. Voilà le secret de la cuisine en navigation de plaisance! Un bateau équipé d’une glacière qu’il faut garnir de cubes de glace ne permettra pas la même conservation d’aliments qu’un réfrigérateur. Pour les plus longues traversées, il peut être avantageux d’opter pour la glace sèche qui offre l’indéniable avantage de ne pas se liquéfier en fondant. Fini le lac au fond de la glacière! Il faut toutefois garder en tête que tout ce qui sera en contact avec la glace sèche gèlera et qu’on ne peut la manipuler à mains nues. Il est également souhaitable de mettre les aliments les plus fréquemment utilisés sur le dessus afin de ne pas avoir à vider la glacière toutes les fois pour mettre la main sur la charcuterie ou les légumes tout au fond.
Enfin, il fait presque toujours plus frais sur l’eau que sur la terre ferme. Par conséquent, il faut prévoir des vêtements chauds. Puisqu’il faut rester au sec pour être confortable et qu’on ne sait jamais tout à fait ce que la météo nous réserve, l’imperméable est essentiel.
Bien qu’il ne s’agisse que de quelques éléments à considérer parmi de nombreux autres, c’est là un bon point de départ. En réduisant les surprises et les inconvénients, vous savourerez davantage les beaux moments qui vous attendent!
Par François Plamondon-Labrecque
Coordonnateur à la plaisance pour l’École de navigation de plaisance de la Société de sauvetage
fplamondon@sauvetage.qc.ca
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1 800 265-3093
*Cet article a été publié dans le magazine Automne 2016 de Québec Yachting.