Quatre îles où prendre le large au Québec
(Extraits tirés du guide Ulysse Le Québec, par le collectif d’auteurs Ulysse)
Le Québec compte plusieurs îles agréables à explorer, dont plusieurs, sur le fleuve Saint-Laurent. Petites ou plus grandes, ces terres insulaires sont des lieux parfaits pour se retrouver en toute intimité, que ce soit pour un court séjour ou des vacances plus longues. En traversier ou en bateau d’excursion, on les rejoint facilement depuis les rives de notre majestueux fleuve. En voici quatre où il est facile de s’évader…
1- L’île d’Orléans, région de Québec
Cette île de 34 km sur 8 km, située au milieu du fleuve Saint-Laurent en aval de Québec, était aussi surnommée Minigo par les Amérindiens, ce qui signifie « coin ensorcelé ». C’est en effet, de toutes les régions du Québec, l’endroit le plus évocateur de la vie rurale en Nouvelle-France. Lorsque Jacques Cartier y aborde en 1535, elle est couverte de vignes sauvages, d’où son premier nom d’ « île Bacchus ». Elle sera toutefois rebaptisée en hommage au duc d’Orléans quelque temps après. À l’exception de Sainte-Pétronille, les paroisses de l’île voient le jour au XVIIe siècle, ce qui entraîne une colonisation rapide de l’ensemble du territoire.
En 1970, le gouvernement du Québec faisait de l’île d’Orléans un arrondissement historique. Depuis 2012 la loi sur le patrimoine culturel entre en vigueur remplaçant ainsi l’ancienne appellation de 1970. Cela permettra à l’île de se soustraire au développement effréné de la banlieue et, surtout, de mettre en valeur ses églises et maisons anciennes, dans le cadre d’un vaste mouvement de retour aux sources des Québécois de souche française.
Depuis 1935, l’île est reliée à la terre ferme par un pont suspendu. L’île d’Orléans est également connue pour être le pays de Félix Leclerc (1914-1988), le plus célèbre poète et chansonnier québécois. Un incontournable!
2– L’île aux Grues, Chaudière Appalaches
L’île aux Grues, seule île de l’archipel de L’Isle-aux-Grues habitée toute l’année, offre aux visiteurs un magnifique cadre champêtre ouvert sur le fleuve. C’est le lieu idéal pour l’observation des oies blanches au printemps, pour la chasse en automne et pour la balade en été. En hiver, l’île est prisonnière des glaces et les habitants utilisent alors l’avion pour se rendre sur la terre ferme.
Un gîte touristique, deux auberges et un camping municipal sont présents sur cette île longue de 10 km et vouée à l’agriculture. S’y promener à bicyclette, au milieu des champs de blé dorés et le long du fleuve, est des plus agréable. On peut aussi y accéder en voiture au moyen du traversier le N.M. Grue-des-Îles, par croisières depuis Berthier-sur-Mer et par avion nolisé. Au centre de l’île se dresse le hameau de Saint-Antoine-de-l’Isle-aux-Grues, avec sa petite église et ses jolies maisons. On y trouve deux boutiques d’artisanat, un vieux remorqueur qui sert de restaurant pour les groupes ainsi que de salle d’exposition pour les costumes de la réputée fête costumée la Mi-Carême et un petit musée où sont racontées les vieilles traditions qui animent toujours la vie des insulaires.
3- L’île Verte, Bas-Saint-Laurent
L’île Verte est la seule île du Bas-Saint-Laurent habitée toute l’année. Baptisée par Jacques Cartier en 1535, elle fut abordée très tôt, d’abord par les pêcheurs basques, puis par les missionnaires français, qui fraternisèrent avec les Malécites, lesquels s’y rendaient chaque année pour commercer et pêcher.
Érigé en 1809, le phare de l’île Verte, situé sur la pointe est de l’île, est le plus ancien phare du fleuve Saint-Laurent. Les maisons du gardien et de l’assistant-gardien ont été converties en auberge. L’École Michaud abrite un centre d’interprétation abordant les multiples facettes de la vie insulaire, passée et présente, tandis que le Musée du squelette expose une collection de plus de 300 squelettes et crânes de diverses espèces d’animaux. De la fin avril au début novembre, un traversier établit la liaison depuis la municipalité de L’Isle-Verte, sur le continent.
4- L’île aux Coudres, Charlevoix
La vie économique de l’île aux Coudres a gravité pendant plusieurs générations autour de la chasse aux cétacés. Les constructions navales, principalement les goélettes, appelées « voitures d’eau » dans la région de Charlevoix, constituaient également une industrie importante. C’est Jacques Cartier qui, ayant remarqué les nombreux coudriers (noisetiers) s’y trouvant, lui a donné le nom d’île aux Coudres en 1535. La colonisation de l’île s’est amorcée vers 1710 sous la direction du Séminaire de Québec. Au fil des ans, la population de l’île a acquis une certaine autonomie du fait de son isolement, ce qui lui a permis ainsi de conserver vivantes certaines traditions ancestrales disparues plus tôt dans les autres régions du Québec.
L’accès à l’île se fait depuis Saint-Joseph-de-la-Rive. Le quai du traversier, situé à côté du dernier chantier naval de l’île, est le meilleur endroit pour contempler les montagnes de Charlevoix. Un audioguide, à insérer dans le lecteur CD de votre voiture, anime très bien l’exploration de l’île et est en vente dans les bureaux d’information touristique de la région et au quai de Saint-Joseph-de-la-Rive.
Extraits tirés du guide Ulysse Le Québec, par le collectif d’auteurs Ulysse, disponible en format papier ou numérique au www.guidesulysse.com.
Félicitations à Patricia Plante de Sainte-Victoire-de-Sorel, elle remporte le guide Ulysse « Le Québec le plaisir de mieux voyager »!
*Cet article a été publié dans le magazine Automne 2017 de Québec Yachting.