Lorsque le futur et le passé se rencontrent pour la sécurité des navigateurs!

Une épave peut être un navire, un engin flottant ou un objet (jeté ou tombé à la mer) flottant sur l’eau ou rejeté sur le rivage.

Du 24 au 27 février 2020, l’Association canadienne d’hydrographie (ACH) tiendra la Conférence hydrographique du Canada (CHC) au Centre des congrès de Québec sous le thème général l’Hydrographie 2020 : Évolution dynamique. Je vous invite à assister à la conférence et à visiter régulièrement le site http://chc2020.org/fr. Ce site évoluera selon les dates de tombée et les résultats des négociations avec les commanditaires.

L’ACH et l’Hydrographic Society of America (THSOA), aux États-Unis, alternent annuellement dans l’organisation de cette conférence qui se tient en Amérique du Nord. Lorsque l’événement se tient au Canada, la Nouvelle-Écosse, le Québec, l’Ontario et la Colombie-Britannique s’en partage la tenue sur une base décennale.

La conférence regroupe des techniciens, des professionnels et des académiciens travaillant de près ou de loin avec les sciences dont l’hydrographie pourrait tirer un avantage. Les congressistes viendront principalement de l’Amérique du Nord et d’un peu partout dans le reste du monde pour créer des échanges intéressants sur des sujets très pointus ou d’intérêt général lors des séances, des démonstrations et des périodes sociales. La CHC garde le même esprit que celui exprimé par Sir Isaac Newton en 1692, soit : « Si, au lieu de faire parvenir les observations des marins à des mathématiciens compétents, on envoyait des mathématiciens compétents à la mer, on ferait davantage pour améliorer la navigation et la sécurité des hommes en mer. »

Lorsque la CHC se déroule au Québec, celle-ci revêt toujours un cachet spécial. Le milieu francophone attire les participants et les Québécois qui ont l’art de bien accueillir les visiteurs et de les surprendre par des activités thématiques et sociales qui sortent de l’ordinaire. Le savoir-faire québécois aura une occasion privilégiée de se mettre en évidence et de créer des alliances stratégiques.

Les enjeux scientifiques, la navigation efficiente et la place de la gent féminine dans le monde de l’hydrographie seront à l’honneur à la CHC, ce qui permettra de mettre en évidence des éléments aussi intéressants qu’inusités. La CHC ressemble aux courses automobiles F1; les innovations présentées feront éventuellement l’objet d’une production de masse et d’optimisation des dimensions des instruments, afin de s’insérer dans les espaces généralement restreints dans le secteur de la navigation de plaisance. Toutes les innovations ont en commun le souci de la précision des données et de la rapidité de convergence dans leur délivrance, ainsi que de la sécurité de la navigation et de tous les utilisateurs des plans d’eau en général.

La CHC permettra aux spécialistes de discuter et de rêver à un monde meilleur à moyen et à long termes. Par contre, les navigateurs ont besoin d’un monde sécuritaire d’ores et déjà; c’est pourquoi les gouvernements doivent mettre en place des règlementations pour éviter la pollution des eaux, la propagation de substances nocives et d’éléments pouvant devenir dangereux.

À la fin juillet 2019, le gouvernement du Canada a mis en vigueur une nouvelle règlementation sur les épaves et les bâtiments abandonnés ou dangereux. Les riverains subissent leurs effets parce qu’ils encombrent les rives et peuvent poser des risques pour l’environnement, l’industrie, la santé et le tourisme. Il s’agit de cas exceptionnels, mais ces exceptions ont des répercussions considérables sur les collectivités riveraines et peuvent entraîner des coûts importants pour tous les Canadiens dans l’enlèvement des bâtiments et la remise en état du milieu avant l’abandon de ceux-ci.

Cliquez ici pour trouver un condensé de l’information. Je vous invite aussi à lire les liens connexes à la fin de la page web pour en apprendre davantage.

Juste pour combler un oubli, vous êtes aussi les bienvenus à la Conférence hydrographique du Canada. Venez rencontrer les présentateurs et les exposants et soumettez-leur vos observations et vos préoccupations. Il est important que les préoccupations des fabricants et des hydrographes soient alignées sur celles des navigateurs commerciaux et que ces dernières soient alignées sur celles des plaisanciers. Il ne faut négliger aucun plan d’eau (petit et grand) pour la sécurité de tous ses utilisateurs.

Cliquez ici si vous souhaitez me faire parvenir vos commentaires et vos suggestions!

Par Bernard Labrecque
Président de l’Association canadienne d’hydrographie
Section du Québec

*Cet article a été publié dans le magazine Automne 2019 de Québec Yachting. Abonnez-vous dès maintenant! C’est gratuit!