Plastic Odyssey : le navire de l’expédition produira son carburant à partir de déchets plastiques non-recyclables.

Le Plastic Odyssey, navire laboratoire de 40 mètres qui partira en expédition autour du monde à partir de janvier prochain, a pour objectif de développer un réseau mondial d’initiatives locales pour valoriser les déchets plastiques et lutter ainsi contre la pollution plastique de l’Océan. Le navire embarquera une machine de pyrolyse capable de transformer 500 kg de déchets par jour en 500 litres de carburant, diesel et essence utilisable directement à bord du navire.

En matière de pollution, il vaut mieux prévenir que guérir. Car une fois en mer, il est trop tard : on ne retrouve qu’une infime partie (moins de 1%) du plastique rejeté en mer. Et chaque minute, 20 tonnes de plastique y sont déversées.

Cette pollution vient donc de la terre, mais quelle en est la cause ? Souvent, c’est le manque de moyens de gestion des déchets qui pêche : les déchets mal-gérés finissent leur vie dans l’environnement et donc dans l’Océan. 

Plastic Odyssey développe et diffuse des solutions de valorisation de ces déchets, des machines capables de créer de la valeur et donc génératrices d’emplois. 

Un ensemble de machines de démonstration sera embarqué à bord du navire Plastic Odyssey pour être utilisées à chaque escale, non pas avec le plastique venant de la mer mais avec celui récupéré à terre, à la source de la pollution. 

Parmi ces machines, la pyrolyse permet de valoriser une dernière fois les déchets plastiques non-recyclables : les films plastiques par exemple y seront utilisés pour produire du carburant et alimenter le bateau en énergie.

« Dans un premier temps, les tests de production du carburant serviront à répondre aux besoins en énergie de l’ensemble des machines de l’atelier de recyclage embarqué : broyeur, centrifugeuse, extrudeuse, presse… Autant de machines pour donner une seconde vie aux déchets plastiques. Mais on s’est lancés un défi un peu spécial : faire avancer le navire lui-même avec le carburant produit à chaque escale à partir de déchets plastiques non-recyclables autrement. » – Simon BERNARD, CEO et co-fondateur du projet Plastic Odyssey.

Prochaines dates clé à retenir : 

• Le navire de l’expédition est actuellement en chantier à Dunkerque. Après la découverte d’amiante à bord en février dernier, l’équipe a dû faire face à une période difficile. Mais le chantier de transformation bat aujourd’hui son plein et le navire devrait sortir de chantier en novembre prochain.
• En décembre, le navire sera acheminé à Marseille pour y préparer le départ. Après une participation au Congrès Mondial de la Nature organisé par l’IUCN du 7 au 15 janvier, l’équipe prendra la mer pour les premières escales à partir du 24 janvier. 
• Les premières escales programmées sont le Liban, l’Egypte et la Tunisie. Ensuite, le navire prendra le large pour 3 ans d’expédition sur les 3 continents les plus touchés par la pollution plastique : Afrique, Amérique du Sud et Asie.