Vendée Globe : Des retombées exceptionnelles après un mois de course
Il y a un mois jour pour jour, 33 marins, hommes et femmes, prenaient le départ du 9e Vendée Globe dans le contexte inédit de la crise sanitaire. Le 8 décembre était l’occasion de dresser un premier bilan après 30 jours de course à l’occasion d’une conférence de presse qui s’est tenue à 14h15 sur le village du Vendée Globe, en présence d’Yves Auvinet, Président du Vendée Globe et du Département de la Vendée, de Lionel Pariset, élu délégué au Vendée Globe à la ville des Sables d’Olonne et de Jacques Caraës, Directeur de Course.
« Pour la première fois de son histoire, l’organisation du Vendée Globe a dû faire face au défi d’une crise sanitaire mondiale. Ce contexte inédit a contraint tous les acteurs de l’événement – organisateurs, marins, équipes, public – à s’adapter afin que le départ puisse être donné pour les 33 conquérants du tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance. Malgré ces difficultés, le challenge a été relevé. Après un mois de course, le premier bilan des retombées est excellent » a déclaré Yves Auvinet.
Aujourd’hui, près d’un Français sur deux (49%) compte suivre la course selon le dernier Baromètre ODOXA – RTL – WINAMAX : c’est mieux que le Tour de France cycliste ou Roland-Garros !
Le jour du départ
Le départ en direct a été repris sur 41 chaînes de TV (vs 33 en 2016) et diffusé en direct dans 190 pays (vs 177 en 2016).
En France, ce direct a été repris par 13 diffuseurs (vs 10 en 2016) avec plus de 4,1 millions de téléspectateurs en cumulé pour le départ (23 % en cumul de part d’audience), notamment sur L’Equipe TV, France 3, BFM, et LCI.
À l’international, la course a fait une belle percée avec 28 diffuseurs (vs 21 en 2016) notamment en Grande Bretagne, Suisse, Espagne, Allemagne et au Japon.
Des retombées médias en forte progression
Avec 192 millions de contacts touchés, les retombées médias du départ du Vendée Globe équivalent à un achat d’espace représentant 13,9 millions d’euros avec 16 239 articles publiés.
Les supports digitaux ont également été massivement consultés lors du départ avec 1,39 millions de sessions et 5,48 millions de pages vues sur le site internet. Le constat est encore plus marquant après 1 mois de course, avec des chiffres qui ne faiblissent pas !`
Après 1 mois de course : Les supports du Vendée Globe en pleine expansion !
Site web, application, réseaux sociaux et plateformes digitales ont généré un trafic largement supérieur à 2016.
Fréquentation du Site Web
31,2 millions de sessions depuis 1 mois (vs 27,8 millions sur le 1er mois en 2016)
170 millions de pages vues depuis un mois (vs 122 millions en 2016 sur le 1er mois)
Applis
250 K d’utilisateurs actifs au départ et 445 K après un mois de course (vs 441 k utilisateurs au global sur l’édition 2016)
Plateformes digitales
Depuis un mois, 46,5 millions de vues cumulées sur Dailymotion, YouTube, Facebook.
Après 1 mois, l’édition 2020 compte déjà plus de 400 000 fans de plus que l’édition 2016 !
• Facebook : 379 426 abonnés (vs 264 000 en 2016) : +44%
• Twitter : 90 500 followers (vs 54 000 en 2016) : +68%
• Twitter anglais : 10 400 followers (créé en 2020)
• LinkedIn : 9 520 abonnés (créé en 2020)
• Instagram : 168 000 abonnés (vs 23 800 en 2016) : +606%
• YouTube : 94 100 abonnés (vs 12 000 en 2016) : +684%
Les émissions « Vendée Live », diffusées sur Infosport+ connaissent également un franc succès en digital (Facebook, Dailymotion et YouTube) avec trois fois plus de spectateurs en moyenne qu’en 2016 (45 000 en moyenne en 2016 / 130 000 en moyenne en 2020)
Newsletter : 200 000 abonnés, soit 3 fois plus qu’en 2016 (66 000 en 2016).
Le public présent malgré les contraintes de jauge dues à la crise sanitaire
Le système de e-billetterie gratuite a permis au Vendée Globe de conjuguer respect des normes sanitaires et ferveur des visiteurs. Entre le 17 octobre et le 29 octobre, dans le cadre de la jauge imposée par les autorités sanitaires, le village a accueilli 15 000 visiteurs par jour, sachant qu’il ne pouvait y avoir que 5 000 personnes en même temps sur le Village. Au total, 200 000 personnes ont visité le Village.
Concernant l’origine des visiteurs, 2/3 d’entre eux sont issus des Pays de la Loire, dont un peu plus de 40% de Vendéens, 1/3 du reste de la France et 1% de l’étranger.
Virtual Regatta, un succès
La régate virtuelle permet aussi de souligner la pénétration du Vendée Globe dans les foyers français et à l’international. 975 000 joueurs inscrits, c’est plus de deux fois plus qu’il y a quatre ans (456 712 joueurs en 2016).
La course virtuelle attire par-delà les frontières avec près de 20% d’étrangers et plus de 150 nationalités différentes, et en particulier aux États-Unis, en Suisse, au Royaume Uni et en Espagne.
Enfin, c’est un succès sans précédent auprès des scolaires : Ce sont 4 354 classes qui participent au classement Virtual Regatta Academy, soit près de trois fois plus qu’en 2016 (1 600 classes en 2016).
Le Vendée Globe, véritable vecteur d’apprentissage pour les enfants et les adolescents
Développé par le Département, le Vendée Globe Junior, a offert de nouveaux outils pédagogiques et ludiques qui connaissent également un franc succès ! 6 000 kits pédagogiques distribués, un site internet revu et enrichi en forte progression : 2,8 millions de pages vues, soit une croissance de 373 % par rapport à 2016 ; 220 000 visiteurs, soit en moyenne 6 000 visiteurs par jour.
Le bilan sportif : Jacques Caraës, Directeur de Course, fait un état des lieux complet
La physionomie de la flotte
Par rapport aux éditions précédentes, et notamment 2016, les coureurs, malgré les restrictions COVID, ont davantage navigué, en tout cas plus qu’il y a quatre ans. Le système de sélection mis en place (nombre de courses et nombre de milles à valider pour se qualifier) a obligé les marins à participer aux courses du Championnat IMOCA Globe Series : La Monaco Globe Series, la Route du Rhum, la Bermudes 1000 Race, la Rolex Fastnet, la Transat Jacques Vabre et la Vendée Arctique les Sables d’Olonne. Les bateaux sont très bien préparés, même au sein des petites équipes. On a gagné en qualité de préparation. On a aussi des bateaux très innovants qui n’avaient pas été testés dans toutes les conditions, surtout dans de la mer formée, au portant. Cela va permettre de tirer un bon bilan en fin d’édition. Pour les nouveaux foilers, le Vendée Globe et les mers du Sud servent de banc d’essai. Lorsqu’il y a beaucoup de mer, qu’elle est désordonnée, les bateaux traditionnels bien préparés arrivent à maintenir une cadence proche des foilers qui ne peuvent pas tout le temps utiliser leurs foils.
Dans le Sud, la notion de trajectoire est également très importante. Les marins expérimentés, même avec des bateaux plus anciens arrivent à tenir la cadence dans les 5/10 premiers. On a finalement une plus grande homogénéité que prévu.
La météo
Pour l’instant, ce n’est pas une météo facile. Dans le Grand Sud les systèmes sont très actifs. Les dépressions se creusent et se déplacent très rapidement. Cela donne des mers désordonnées, des vagues fortes. C’est un Vendée Globe particulièrement difficile. Dans l’hémisphère Nord il n’y a pas eu « l’autoroute des Alizés » habituelle. Seul le passage du pot au noir a été plus rapide que d’habitude.
Les abandons
Sur les 33 au départ, cinq bateaux ont jeté l’éponge. C’est un quota peu surprenant, malheureusement, sachant que la moyenne des abandons sur un Vendée Globe se situe autour de 50%. Pour le moment, cela touche essentiellement des bateaux neufs. Et parmi eux, les bateaux les plus impactés sont peut-être ceux qui ont le moins navigué.
Les écarts et le temps de course
Ils seront peut-être plus prononcés que sur les éditions passées. Les leaders ne sont qu’au milieu de l’océan Indien. Quand ils vont entrer dans le Pacifique, les écarts vont se creuser. Ce n’est pas si étonnant. Si l’on compare les bateaux plus anciens à ceux de dernière génération, les différences de vitesse sont énormes. Presque du simple au double.
Le temps de course
Il est toujours délicat d’aborder la notion de record sur le Vendée Globe, car sur une course comme celle-ci, on ne choisit pas sa fenêtre météo qui a un impact prépondérant sur les performances. Les bateaux sont certes plus performants, mais ils n’amélioreront peut-être pas le temps de référence de 74 jours (détenu par Armel Le Cléac’h, vainqueur de l’édition précédente). Il est encore trop tôt pour se prononcer.
Source : Vendée Globe