Tout savoir sur les pompes de cale
Les pompes de cale sont des éléments essentiels afin de conserver votre bateau à flot quelle que soit la taille de celui-ci (incluant les motomarines).
Il existe deux types de pompes :
Les pompes rotatives sont les plus courantes et les moins onéreuses. Elles permettent un débit d’eau assez élevé et il en existe avec des interrupteurs pour déclenchement automatique intégré. Pour être amorcées convenablement, elles doivent être immergées et aucune bulle d’air ne doit être présente dans la turbine. C’est pour cette raison que le tuyau de sortie ne doit pas comporter de clapet antiretour (check valve), car en cas d’obstruction, l’air restant dans la turbine ne pourra s’échapper et la pompe ne pourra pas obtenir sa pleine efficacité, voire même ne pas pomper l’eau du tout. Avant chaque départ sur l’eau, pensez à vérifier si votre pompe est fonctionnelle.
Les pompes à diaphragmes sont moins courantes dans les embarcations, car leur débit (GPH) est moindre que le type précédent, et celles-ci sont vendues à un coût plus élevé. L’avantage de ce type de pompe est le fait qu’elles sont auto-amorçantes et permettent aussi de pousser de l’air, ce qui aide à conserver le fond de la cale totalement sec en évitant le refoulement du tuyau d’évacuation.
Toutes les pompes de cale, selon les normes ABYC, doivent comporter une indication sur la protection (fusible) à installer sur le circuit électrique. Les pompes sont prévues pour pouvoir fonctionner au minimum quatre heures à sec afin de prévenir les risques d’incendie.
Lors du raccordement électrique de la pompe, il est souhaitable que cette dernière soit branchée à votre batterie AVANT le sélecteur pour que, lorsque vous quittez le bateau, même en fermant l’interrupteur des batteries, elle demeure fonctionnelle (la majorité des bateaux qui coulent sont dans les ports).
Chaque pompe, ou son tuyau d’alimentation, doit être munie d’une crépine afin d’éviter le blocage de celle-ci par un corps étranger, et en aucun cas une obstruction du tuyau de décharge n’est tolérable (coude, bouchon de vanne, etc.)
Nicolas Gibault donne les cours Les pièges à éviter à l’achat d’un bateau et Ajustements fins de voile et régate à l’École de navigation de la Société de sauvetage. Il agit aussi à titre de conférencier sur les pièges à éviter à l’achat d’un bateau. Vous pouvez visiter son site Internet au www.nicolasgibault.com. Vous avez des questions ou souhaitez faire inspecter votre bateau? Vous pouvez l’appeler au 514 220-8717 ou lui écrire un courriel au nicolas@nicolasgibault.com.
Par Nicolas Gibault, SAMS, AIMAQ
*Cet article a été publié dans le magazine Automne 2021 de Québec Yachting. Abonnez-vous, c’est GRATUIT!