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PAR DENISE GAUTHIER ET JEAN-LOUIS LÉVESQUE AVENTURE
O
n est revenus juste à temps pour célébrer la nouvelle année avec la famille des navigateurs mouillés ici. Nous sommes 14 à nous rendre au Bolgati Palace pour l’événement. On ne sautera pas bien haut, car la musique est trop forte et fastidieuse, le buffet très ordinaire, les décorations de circonstance minimales. Tout ça pour un fort prix. Cinq minutes après minuit, la moitié des nôtres retournent à leur bateau et « manquent » le mini feu d’artifice. Les gens de la place devaient le savoir, eux, puisque la moitié des tables étaient demeurées inoccupées.
Un homme en pirogue accoste Alero et me lance : « Happy New Year 50 roupies! ». La semaine dernière, il s’était essayé avec : « Happy Christmas 100 roupies! ». Comme ça n’avait pas marché, il a baissé son prix aujourd’hui, mais sans plus de succès. Justement, nous partons bientôt pour une dizaine de jours dans le Tamilnadu et comme à chaque incursion en terre nous serons continuellement sollicités. Nous nous sommes aguerris et ne donnons maintenant qu’aux personnes âgées et aux grands handicapés.
Si un jour vous visitez l’Inde, après l’Himalaya, le Rajasthan, Agra (le Tag Mahal), Vârânasî (le Gange) et autres classiques, pensez à mettre le Tamilnadu à votre programme de visite. Vous serez à nouveau dépaysé. Vous y découvrirez d’immenses temples originaux, toujours fréquentés par des milliers de pèlerins vêtus en fonction du ou des dieux qu’ils vénèrent. Sur des dizaines de kilomètres, vous marcherez dans des plantations de thé d’une beauté à couper le souffle. Vous vous ferez masser, vous mangerez probablement
avec vos doigts et vous aurez eu la sagesse de préalablement glisser une petite provision de papier hygiénique dans vos légers bagages…
De retour à Cochin, on a la surprise d’y voir une vingtaine de bateaux au mouillage. Ils se sont rassemblés ici pour entreprendre ensemble le périple qui les mènera ou ramènera en Méditerranée avec la troisième édition du rallye Vasco da Gama. Jean-Louis s’embarquera sur
Mailis comme équipier jusqu’à Panjim, 400 milles plus au nord, pendant que Denise ira faire une visite au Canada.
Les Maldives
Au retour de Denise, Alero est prêt pour un nouveau départ. Alero , notre véhicule et notre demeure, aura passé trois mois à Cochin, parfois seul à attendre notre retour d’exploration du sud de l’Inde. Nous avons maintenant décidé d’aller visiter les Maldives au sud-ouest, avant de naviguer vers la Thaïlande et la Malaisie, à plus de 1500 milles à l’est. Nous éviterons le Sri Lanka en guerre civile.
On atteint la mer en empruntant le chenal qui sépare Cochin de Bolgati. À bâbord, on longe les fameux filets japonais que plus d’une fois nous étions allés voir fonctionner. Un système de balancier cale et fait remonter un filet d’une centaine de mètres carrés, tendu aux quatre extrémités. On le cale et laisse reposer au
fond pendant cinq ou dix minutes, puis on le remonte par un système de balancier. Des poissons y gigotent presque à chaque pêche. Simple et efficace.
Et l’on est enfin à nouveau dans l’eau turquoise, claire, transparente. L’air est parfumé d’algues et de sel. Trois jours de voile tranquille et nous apercevons l’île la plus au nord des Maldives, Uligam. « Déjà vu… », murmure Denise. Bien sûr, rien ne ressemble plus à une île qu’une autre île, surtout quand on vient de visiter les Laquedives qui sont de la même chaîne. Eaux pures aux couleurs variées selon le fond, île plate de sable sans aucun relief mais couverte de verdure. La végétation est cependant quelque peu différente : moins de cocotiers et plus de ces magnifiques arbres à pain. On a le temps de se baigner avant que n’arrivent les autorités des îles. Ils ont pris un peu plus de temps à venir, mais ils arrivent en force : ils sont sept! Douane, immigration, santé, deux militaires, un représentant du port (quel port?) et le pilote. Chacun pose ses questions en même temps que les autres et tend ses formulaires à remplir. On ne fait pas que nous donner les règlements des Maldives, mais on nous oblige à les lire devant eux.
Grands changements depuis le mois passé, mois pendant lequel un bateau français que l’on connaît très bien s’est arrêté ici en promettant de payer son dû dans la capitale, mais qui a filé à l’anglaise après avoir sillonné les îles. Les autorités nous racontent cette histoire qu’on fait semblant de ne pas savoir. On paie maintenant dès la première île le permis de navigation, soit 500 $ pour 30 jours. De plus, il faut soumettre aux autorités de Malé, la capitale, la liste des îles qu’on veut visiter. Les 30 jours commencent avec celui de notre arrivée, mais la réponse de la capitale peut prendre de trois à cinq jours à venir. Si certaines îles sont refusées, on peut en soumettre d’autres, ce qui prendra…. Devant un accueil aussi invitant, notre décision est vite prise. Nous ne visiterons pas les Maldives.
Lynn Rival (Paul et Rachel), qui est arrivé la veille, ne le fera pas non plus d’ailleurs. On débourse quelques dollars pour pouvoir rester au mouillage un maximum de trois jours. Poursuivre notre route ne sera pas compliqué puisque toutes nos provisions sont faites depuis l’Inde. Le seul hic pour nous est qu’il aurait mieux valu être au sud des Maldives
pour entreprendre la route de la Thaïlande. Théoriquement, tout au moins, les vents auraient été plus favorables.
Vers les Seychelles
Dans le cockpit d’ Alero, Paul et Rachel nous annoncent qu’ils ne vont plus aux Chagos, mais se dirigent vers les Seychelles. Ils nous font la démonstration que les vents sont favorables pour s’y rendre et nous incitent à continuer avec eux vers ces îles du « paradis » à moins de 1000 milles. On avait déjà envisagé ce parcours il y a plusieurs mois, mais on avait finalement opté pour continuer vers l’est. On pèse les pour et les contre…
Certains des guides touristiques et nautiques que nous nous étions procurés (Rodrigues et Dominique, Réunion, Madagascar, Tanzanie, Kenya) serviraient alors. Mais la motivation principale est sans doute qu’on s’entend bien avec nos sympathiques amis.
Nouveau cap vers les Seychelles; 1461 milles en fait. Pendant les premières heures, Éole nous fait croire qu’il sera avec nous pour ce périple. Mais il se calme vite et nous oblige à faire tourner le moteur pendant 24 heures. Puis, un souffle léger, si léger qu’il nous fait faire de 1 à 1,3 nœud, nous permet de calculer qu’à cette vitesse on atteindra les Seychelles dans plus ou moins 100 jours… On se donne donc jusqu’au lendemain midi pour décider si
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