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ous entreprenons aujourd’hui une série d’articles sur les athlètes canadiens et québécois qui œuvrent dans le monde de la voile sportive de compétition. Un volet sera consacré aux coureurs de mini 6,50 ainsi qu’à ceux qui prendront le départ de la Transat Québec Saint-Malo l’an prochain. Nous parlerons aussi des athlètes de voile olympique qui prendront part aux Jeux de 2012 à Londres, au Royaume-Uni.
Cet exercice a principalement pour but de faire connaître nos coureurs évoluant dans les diverses épreuves et classes de courses de par le monde. Il permettra aussi au public de mieux connaître et comprendre notre sport.
À tout seigneur, tout honneur. Comme nous avons débuté avec Éric Tabardel lors de notre dernier article, nous commencerons celui d’aujourd’hui par une rencontre avec le plus illustre marin québécois. Il s’agit bien sûr de Georges Leblanc.
Sus aux embûches!
D’entrée de jeu, mentionnons que si par le passé d’aucuns ont pu être tentés de se questionner sur Georges en raison de ses multiples déboires, il reste que la question mérite d’être débattue dans une plus juste et plus complète perspective. Premièrement, il importe de dire ici que de tous les coureurs québécois, Georges est de loin celui ayant le plus grand nombre de milles nautiques au compteur. Le skipper de Lévis approche son 10e tour du monde en frais d’équivalent de distance parcourue. On parle ici de plus de 225 000 milles nautiques. Avec Mike Birch, il est, et de très loin, celui ayant le plus de milles parmi les coureurs de chez nous.
Or, bien évidemment, il n’arrive rien à celles et ceux qui ne naviguent que peu ou pas du tout. La voile est un sport mécanique comportant aussi son lot de risques et de fortunes de mer. Georges Leblanc n’y est pour rien dans les ennuis qui l’ont accablé et il est surtout, loin d’être une exception. C’est la nature même
du sport qui est faite ainsi. Celles et ceux qui suivent un tant soit peu les exploits des coureurs d’ici ou d’ailleurs savent que les bris, les abandons et les demandes d’assistance sont nombreux, pour ne pas dire légion.
Georges Leblanc a tourné la page sur ces épisodes-là. Il sait que la malchance, c’est comme la chance. Tôt ou tard, après la pluie, le soleil revient. Et il est convaincu que son tour de chance s’en vient à grands pas.
Un programme 2011 chargé
Georges Leblanc n’a toutefois rien perdu de son goût pour la navigation en solitaire. En juin, il tentera seul de battre son propre record autour de l’île d’Anticosti. Une épreuve très difficile techniquement. On pourra d’ailleurs suivre cette tentative de record via la page Facebook de Voile en Ligne et celle de Georges Leblanc.
Depuis maintenant deux ans, le skipper de 59 ans s’est lancé dans la transmission des
connaissances. Il s’est associé à l’école de voile de Formation Nautique Québec pour développer un programme de formation élite qui a donné ses premiers fruits durant la saison 2010.
Parallèlement à cela, plusieurs ont aussi questionné le choix du bateau dont Georges Leblanc a fait l’acquisition, il y a maintenant deux ans. Certains se demandaient pourquoi Georges n’avait pas plutôt fait le saut en Class 40. Nous lui avons posé la question.
« Je ne me voyais tout simplement pas en Class 40. Ces bateaux-là sont super. Ils sont rapides et très bien faits. Les skippers qui sont dans cette classe sont de véritables pros. Le problème, c’est qu’il n’y en a pas assez ici au Québec. J’aurais été obligé de m’expatrier pour courir. Or, je suis rendu à une étape de ma vie de coureur où j’estimais qu’il serait plus utile de partager ce que je sais pour développer chez nous au Québec l’envie que plusieurs ont de faire de la course en mer, principalement chez les jeunes (…) », raconte le skipper.
Pour développer cette richesse, Georges Leblanc s’est doté d’un outil absolument formidable en rachetant d’une entreprise suédoise l’ancien VO 60 Sweedish Match qui avait terminé deuxième lors de la Volvo Ocean Race de 1997-1998. Rebaptisé Océan Phénix,
le coursier est un véritable cheval sauvage de l’océan que Georges Leblanc s’affaire à dompter depuis deux ans. Via le programme élite, il est aussi à former une équipe qui, espère-t-il, fera fonctionner le bateau au maximum de ses capacités.
Des ambitions bien cachées…
Si, par le passé, Georges Leblanc a pu être handicapé par des bateaux dont le rendement n’a pas toujours été à la hauteur, il ne fait aucun doute que, cette fois-ci, il s’est doté d’une
machine capable de rivaliser avec n’importe quel bateau. Le VO 60 est un coursier conçu pour être manœuvré en équipage. Et ses possibilités sont décuplées si les marins savent comment pousser ce voilier au maximum.
Ainsi, Georges Leblanc ne le dira jamais de vive voix, car ce n’est pas dans ses habitudes. Mais il est évident qu’il est au courant des possibilités de ce bateau et qu’il compte les exploiter pour rien de moins que gagner la prochaine Transat Québec Saint-Malo. Il est aussi clair qu’il a dans le viseur le record de course pour un monocoque, qui est de 10 jours, 15 heures et 44 minutes, marque toujours détenue depuis 1992 par le Suisse Pierre Fehlmann sur le Whitbread Merit . Si la chance météorologique lui sourit et s’il peut profiter de vents favorables, il n’y a pas de doute que ce record est à sa portée.
En sage marin qu’il est, Georges Leblanc ne se fixe cependant qu’un seul scénario : celui de naviguer le mieux possible et d’avoir du plaisir à le faire en compagnie de plusieurs bons éléments qui se sont greffés à l’équipe. Le skipper Guylain Noël, directeur de l’école de voile Formation Nautique Québec, sera l’un de ceux-là. Il agira comme chef de quart cet été.
Mais la plus grosse prise de l’équipe de Georges Leblanc est sans doute la venue au sein de l’Équipe de Voile Océanique du vainqueur de la Bermuda One-Two 2009, le docteur Robert Patenaude. Ce dernier, qui sera aussi chef de quart, se chargera également de l’entraînement physique de l’équipe qui sera composée d’une bonne douzaine de participants pour la saison 2011.
L’équipe prendra part à sa première épreuve sérieuse cette saison à l’occasion du départ de la Route Rimouski-Anticosti, le 10 juillet prochain. Un test déterminant qui nécessitera
du poids sur le rail en raison d’un bord de près de 169 milles nautiques dans le détroit de Jacques-Cartier. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ça promet d’être riche en émotions. Que le meilleur des vents accompagne Georges et tout ce beau monde!
PAR DANIEL LÉVESQUE COMPÉTITIONS VOILE COMPÉTITIONS VOILE
PAR DANIEL LÉVESQUE
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