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REPORTAGE

PRINTEMPS 2011 QUÉBEC YACHTING 28

PAR MONIQUE REEVES

Victime de la fin de l’ouragan Earl, mon voyage aux Îles-de-la-Madeleine, en fin d’été 2010, fut très bref mais inoubliable! À peine deux jours pour les explorer et en apprécier le charme. Vent, mer, sable, air salin, falaises, pieds de vent, bateaux, bagosse, pêcheurs, musique traditionnelle : voilà les mots évoquant ce lieu si particulier situé dans le golfe Saint-Laurent. Îles surgies de la mer sur un fond de sel, elles ont une histoire parsemée de mille naufrages sur des côtes soumises aux caprices des courants marins, des hauts-fonds et des vents. Peuple ayant pris racine, il y a 250 ans, qui a survécu éloigné de tout en réussissant à garder son empreinte de descendants d’Acadiens, les habitants d’ici conservent encore cet accent si savoureux à l’oreille. Courageux et imaginatifs, ballottés entre une allégeance française et anglaise, les 13 000 Madelinots sont comme leurs îles : uniques, beaux et attachants.

La croisière CTMA

Pour aller aux îles, le Groupe CTMA (Coopérative de transport maritime et aérien) propose une croisière sur Le Vacancier à partir de Montréal avec escales à Québec et Chandler. Depuis Montréal, notre trajectoire a été quelque peu déroutée sur le Saguenay pour s’y abriter des vents violents provoqués par la tempête Earl. Sage décision du capitaine Langford, qui nous a par contre amputés d’une journée aux îles… Toutefois, rien n’est laissé au hasard pour rendre la croisière agréable, le personnel du bateau se montre à la hauteur de l’hospitalité des gens des îles : spectacles musicaux, notamment l’excellent groupe Visten qui nous a imprégnés de musique folklorique (succès partout où il se produit en Europe et aux États-Unis), cinéma, salle de gymnastique, interprétation du paysage, soupers gastronomiques inspirés par le renommé chef Jean-Paul Grappe, ambiance décontractée et amicale, petites attentions, et ce, malgré la petitesse et le confort plutôt rudimentaire des