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REPORTAGE

QUÉBEC YACHTING PRINTEMPS 2011 29

cabines. La croisière est une belle occasion de s’imprégner de l’atmosphère des îles avant d’y arriver. Que de bons souvenirs : le talentueux commissaire de bord Stéphane Gaudet, qui a participé à l’émission Le Banquier et qui chante ses compositions, ainsi que Jonathan, le guide qui répond à toutes les questions des passagers sur la faune, la flore, la navigation et les caractéristiques du navire.

Le personnel engagé sur le bateau est composé essentiellement de Madelinots. Pratiquement toutes les formules de forfaits sont possibles : autos sur le bateau, location d’autos aux îles, excursions organisées, forfaits vélo, etc., les choix sont multiples et peuvent s’adapter aux préférences des voyageurs. La CTMA offre aussi le service de traversier à partir de Souris à l’Île-du-Prince-Édouard. Lors de notre retour vers Montréal, Le Vacancier a fait escale à Chandler pour offrir une excursion vers Percé. Le bateau passe ensuite entre le célèbre rocher Percé et l’île Bonaventure. À Québec, nous avons eu la chance d’être amarrés à l’arrière du Queen Mary 2 qui faisait aussi escale à Québec pour la deuxième fois. La presque totalité des passagers ont débarqué dans le Vieux-Québec en même temps que nous. Il y avait foule dans le Quartier Petit Champlain! Le magnifique transatlantique repartait le soir même pour New York et, de là, vers son port d’attache : Southampton en Angleterre.

Visite des îles

La location d’une auto chez Hertz, à quelques minutes du débarcadère à Cap-aux-Meules, m’a permis d’effectuer en un temps record mon reportage. Mme Odette Cormier est propriétaire de cette concession depuis de nombreuses années. On y loue aussi des motos et des scooters. Le service efficace et rapide permet d’aller chercher à quai les navigateurs de passage sur un simple coup de téléphone. La route 199 relie toutes les îles, sauf l’île d’Entrée. Des routes secondaires ceinturent chacune des îles et communiquent avec la route principale. Des pistes cyclables et des sentiers pédestres sont aménagés sur le territoire de certains districts (Cap-aux-Meules, L’Étang-du-Nord, Fatima et Grande-Entrée). Le tourisme étant la deuxième industrie des Îles-de-la-Madeleine, les visiteurs y sont très bien accueillis. Le centre d’information situé à Cap-aux-meules est fraîchement agrandi et à la fine pointe de la technologie. Les visiteurs peuvent même venir y lire et envoyer leurs courriels. Le personnel est compétent et de la documentation est offerte sur toutes les activités. On y est très attentif à toutes les demandes d’information.

Un peu d’histoire

Afin de connaître l’histoire des îles tout en se divertissant, plusieurs choix s’imposent : une pièce de théâtre, le Musée de la mer et les leçons particulières du Barbocheux… Quant à moi, j’ai beaucoup apprécié la qualité des présentations thématiques offertes au Musée de la mer qui sera d’ailleurs complètement rénové durant l’hiver pour être ouvert de nouveau au printemps 2011. Ce musée, situé sur le cap Gridley, surplombe le site historique de La Grave. Il s’agit d’un incontournable pour bien comprendre l’histoire fascinante et l’esprit imaginatif des Madelinots. Aussi, le Barbocheux, l’hypersympathique Léonce Arseneau, personnage haut en couleur de Havre-aux-Maisons (où l’on ne prononce pas les R, contrairement à Havre-Aubert où l’on roule les R) qui nous explique avec moult détails les péripéties des principaux personnages et des premiers habitants des îles tout en dégustant la bagosse locale, fabriquée à partir de fraises, framboises, canneberges et pissenlits de son jardin. Quant à la pièce de théâtre Mes îles, mon pays,

présentée au Centre culturel de Havre-Aubert, les commentaires des spectateurs présents étaient très élogieux. Fait notable, chacune de la douzaine d’îles composant cet archipel formant un croissant allongé sur 65 kilomètres et situé à 215 kilomètres de la péninsule gaspésienne et à 105 kilomètres de l’Île-du-Prince-Édouard, conserve ses caractéristiques propres, que ce soit au point de vue culturel ou géographique.

Au cœur d’un débat environnemental

Rencontré à la marina de Havre-Aubert, le journaliste Bertrand Halle de RDI, un habitué des îles, travaillait à un reportage sur le plan

Corridor Ressources proposé par la compagnie

Gastem qui consiste à puiser le long des côtés des Îles-de-la-Madeleine des millions de barils de pétrole et du gaz naturel. Les pêcheurs de homards et autres poissons se sont fermement opposés à ce projet puisqu’en cas de déversement accidentel, la vie marine serait fortement perturbée, comme cela s’est produit dans le golfe du Mexique durant le printemps 2010. « Nous n’aurons plus de gagne-pain et la compagnie s’en lavera les mains », a précisé un pêcheur de homards de Cap-aux-Meules. M. Halle possède un petit bateau nommé

Reportage. Le chanteur Zachary Richard, d’origine acadienne, était lui aussi sur place en ce début de septembre afin de parler des dégâts provoqués par le récent déversement de BP en Louisiane. Un dossier qui fait et fera jaser! Les Madelinots n’ont pas encore oublié le naufrage de l’ Irving Whale , il y a 40 ans, qui a contaminé des kilomètres de plages, même s’ils préfèrent ne pas trop en parler puisqu’une grande quantité de sacs de plastique remplis de sable souillé de mazout sont encore enfouis dans les dunes de sable du nord de l’archipel, sans compter les BPC évaporés dans la nature… Cette catastrophe a coûté 40 M$ au gouvernement fédéral afin de renflouer cette barge en 1996. La compagnie a remboursé 5 M$ sur ce montant. Un journaliste natif des îles, Gil Thériault, s’intéresse et écrit sur les

PAR MONIQUE REEVES

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