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PRINTEMPS 2011 QUÉBEC YACHTING 30
PAR MONIQUE REEVES
questions environnementales. Il a d’ailleurs signé un article très complet sur l’ Irving Whale
dans une récente édition du magazine Espace .
Les Madelinots sont conscients qu’il serait dommage pour le Québec de perdre la beauté et la ressource de pêche des îles aux dépens d’une exploitation qui enrichira quelques actionnaires, mais en cette fin de récession, le projet a aussi ses partisans qui allèguent que la technologie a bien évolué et que les risques sont minimisés. Précisons qu’actuellement toute l’électricité produite aux îles provient d’une centrale au mazout. D’ici quelques années, un projet d’éoliennes devrait voir le jour afin d’y produire de l’électricité.
Aussi inscrite dans les débats : la chasse aux phoques. Il n’y a pas eu de glace durant l’hiver 2010 autour des Îles-de-la-Madeleine, donc la chasse aux phoques n’a pas eu lieu. Le loup-marin (nom commun du phoque) servi dans les restaurants cet été était une importation de l’extérieur. Après y avoir goûté au Café de la Grave, sous forme de hamburger, j’ai bien aimé mon expérience. Accompagné d’une bière locale, c’est délicieux, très nourrissant et rempli d’omégas 3. Cette viande aurait intérêt à être servie à grande échelle, expliquent les résidents de l’endroit, qui en apprécient les qualités et anticipent aussi le côté lucratif de ce commerce.
Saveur du terroir et vie artistique
On retrouve 22 produits du terroir : bière, fromage, bagosse, harengs fumés, etc. Chacun a une histoire intéressante, notamment celle
du fromage Pied-de-vent, une entreprise familiale de Havre-aux-Maisons qui connaît un succès retentissant en exportant ses fromages partout au Québec. Toujours dans la même île, le Fumoir d’Antan, où l’on fume le poisson des îles, une tradition familiale expliquée à l’aide d’une présentation de photos d’époque et où le sympathique M. Arseneau fume encore les harengs. Les quotas de pêche pour les différentes espèces ayant été très restreints pour préserver la ressource, les produits offerts sont assez limités mais délicieux. Une micro-brasserie fabrique deux bières locales et on y produit aussi du miel et bientôt du cidre. Plusieurs artisans confectionnent de jolis souvenirs avec des dollars de sable et différents bijoux de belle qualité. Le verre soufflé produit est aussi très apprécié des
connaisseurs. D’élégants vêtements de loup-marin sont confectionnés ici par la designer Odette Leblanc. Enfin, plusieurs auteurs, compositeurs et peintres originaires ou établis aux îles proposent leurs œuvres. Tout au long de mes promenades, j’ai syntonisé la radio des îles au 92,7 FM, diffuseur de musique québécoise en continu. Les paysages devenaient encore plus beaux!
Vocation maritime
Étant insulaire, il va de soi que les Madelinots sont attirés par la mer. Même la zone côtière des îles est considérée comme le plus grand cimetière marin en Amérique du Nord. Premier gagne-pain, on retrouve la pêche;
ensuite viennent le tourisme et l’exploitation de la mine de sel Seleine. L’endroit étant considéré comme la capitale du homard au Québec, ils sont 325 pêcheurs à détenir un permis. Au printemps 2010, cette 135 e saison a été exceptionnelle, m’a expliqué Stéphane, rencontré à Cap-aux-Meules alors qu’il nettoyait son bateau avant l’hivernage. Les homards étaient très éveillés à cause de la chaleur inhabituelle de l’eau au printemps dernier. Affamés, ils se sont rués en nombre record dans les casiers pour y manger les appâts (sole, hareng, etc.) que leur offrent les astucieux pêcheurs! Par contre, depuis deux ans, les prix ont chuté à un prix très bas de 4,35 $ la livre, c’est-à-dire en bas de 5 $, qui représente le seuil d’obtention d’un bénéfice. Malgré cette pêche abondante, les
profits ont été très faibles, sinon inexistants. Plusieurs pêcheurs ont de sérieux problèmes financiers à la suite de la dernière saison. Le prix du permis est très élevé, soit 300 000 $! Souvent, ce métier se transmet de père en fils, tout comme le bateau et le permis. C’est le cas de Stéphane qui est heureux de pouvoir s’en tirer assez bien. Une autre facette de cette créativité est l’entreprise Salin’eau, située à Havre-Aubert, propriété de Stéphane Vigneau. On y produit de l’eau de mer embouteillée des îles, qui sert à la cuisson à la vapeur, à la cuisson des légumes, des pâtes, etc.
Activités sportives
On qualifie les Îles-de-la-Madeleine de capitale
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